CHRONIQUES ALBUMS

MEAN STREAK, c’était en 2009 un premier album « Metal slave », qui avait retenu toute mon attention par ce coté très conventionnel du heavy metal certes, mais qui avait une âme, une aura, et un coté vintage qui laissait sur de bonnes vibrations. Les suédois remettent le couvert avec un second opus « Declaration of war ». Ont-ils encore plus musclé leur jeu, vont-ils vraiment déclarer la guerre ?

Notons tout d’abord non pas un virage musical, mais une petite réorganisation et donc légère réorientation musicale, car les guitares (rythmiques et lead) ont changé, avec la venue notamment d’un ex Soilwork : David Andersson. Dès lors, le son n’est plus le même et on assiste à une véritable machine bien huilée, qui laisse un peu le coté vintage des années 80’s pour aller dans le power heavy ou le power ballades de très bonne facture, en somme un heavy metal traditionnel mais très bien exécuté. Le chant est clair, parfois dans les aiguës, et très mélodique, peut-être parfois trop. L’artillerie aux guitares est parfois lâchée avec de très bonnes rythmiques et riffs tranchants comme sur « History of lies », avec quelques petites notes distordues de la part du guitariste solo, qui en abuse trop souvent, mais qui donne un coté plus moderne aux compos, mais coté solos, on sera légèrement sur notre faim tout au long de l’opus. Moderne est lâché, nous sommes loin des productions des années 80’s cette fois ci. Tous les titres font mouche, avec de beaux refrains mémorisables, bref nous avons un produit de qualité que tous les amateurs de heavy au sens strict devraient aimer et soutenir. Par contre, le groupe risque de se noyer un peu dans la masse malgré son talent, car si on n’est pas dans le 100% moderne, ni dans le 100% vintage, on reste dans la lignée de groupes heavy comme il en existe tant et donc, cela va-t-il suffire ?

Cette déclaration de guerre reste sur certains titres vérifiable, mais avec du recul, l’album reste trop mélodieux pour être véritablement un hymne à la guerre, très loin derrière des Sabaton par exemple. Un heavy metal de bonne facture, mais quelque peu classique et sans originalité aucune.