CHRONIQUES ALBUMS

Des rescapés de la vague thrash des 80’s se retrouvent aussi en Grèce, preuve en est avec l’existence du combo old-school SPIDER KICKERS.
Formé en 1986, les Grecs n’ont pas produit beaucoup d’enregistrements en 25 ans d’existence, c’est peut-être pourquoi ces thashers sont restés dans l’ombre des grands du genre. Pensez-donc, outre deux démos (1993 et 1995), un EP en 1997, ils n’ont sorti que deux albums, « Recognize The Corpse » autoproduit en 2001 et « VIII Division » en 2007. En ce début 2011 ils remontent au créneau avec sous le bras un nouvel opus intitulé sobrement « Alcoholic ».

Avec un nom pareil, on pense illico au fameux groupe teuton TANKARD, surtout que les titres de cette nouvelle galette ont des noms évocateurs : « Dead Blind Drunk », « Prohibition », « In The Bar », « Drunkard », « Alcoholidays » et « Alcoholic » pour terminer.
Du point de vue musical, rien de bien original, leur thrash/death semble un clone de l’école Allemande car on se rapproche fortement de la rapidité et de la technique d’un DESTRUCTION ou d’un SODOM.
Mais ne jetons pas l’opprobre sur ces musiciens plus enclins à se rafraichir avec de l’Ouzo plutôt qu’avec du scotch Anglo/Américain. Outre l’abus d’alcool, la violence et la mort sont affichés au bar de leurs compositions. Alors ne cherchez pas non plus dans leur musique une variété quelconque dans la structure des titres. Ici on « blaste » presque non-stop, la voix plutôt death décape le gosier comme il faut, les riffs sont bien saignants et déchirants et les soli aventureux sont bien mis en avant. Le style n’est donc pas trahi, nous n’avons pas de copier/coller dans le domaine qui nous intéresse ici c’est déjà bien.
Au final on se laisse prendre au jeu car l’on sent la patte « pro » de ces vieux routards du métal labellisé 80’s et immanquablement on apprécie tout de même ces 10 titres à l’ambiance assez linéaire, mais attachante et sympathique, n’est-ce pas dans les vieilles marmites que l’on fait la meilleure soupe ?

« Alcoholic » est donc un album « sincère » qui ne réinvente pas le style certes, mais qui se déguste tout de même avec des qualités d’interprétation sans faille, thrashers invétérés vous pouvez vous laisser tenter sans problème en vidant vos verres.