CHRONIQUES ALBUMS

Un nouveau cd sous le bras, je pars me réfugier dans mon antre au fond de la montagne pour mieux percevoir et ressentir les vibrations du dit objet. Le silence prédomine juste avant que j’appuie sur PLAY.
Voilà, c’est parti, et à ma grande surprise, le silence ne disparaît pas immédiatement. L’intro de « world of lies » envoutante et délicate monte crescendo à l’aide de quelques nappes de clavier et de rythme de batterie. La guitare approche délicatement pour nous donner l’illusion que l’on s’est trompé de cd !
Du « the cure », du « floyd » ! Wwhhaaat…….
Deux minutes cinquante quatre plus-tard on comprend que l’illusion n’était que passagère. Des riffs accrocheurs tranchent et emportent l’auditeur que je suis dans une frénétique envie de remuer les cervicales, ce qui est un bon signe pour tout adepte et initié du genre.
Les structures des morceaux sont véritablement soignées, avec une véritable recherche dans les contre-temps voire, les ruptures mélodiques. Les influences sont perceptibles à l’écoute mais ne sont pas dérangeantes. Je m’interdis de vous en dire plus sur les groupes qui pourraient être affiliés à « LIES »… à vous de voir!
La maîtrise technique des quatre musiciens n’est pas à mettre en doute. Il y a de la qualité, sous leurs airs de « gentlemen ». La voix est rude et granuleuse mais reste contrôlée pour mieux glisser vers un chant clair magnifique.
La mention spéciale pour « Acte Héroïque » est décernée à Mister Asyd pour le morceau « S ».Les lignes de guitare sont sublimes. Les ambiances technoïdes sont de grandes qualités. Elles donnent vraiment un côté dansant et énergétique, une vraie réussite sur le morceau « live fast die young ». Un morceau comme « Rictus » serait presque un ovni « nu metal » au milieu du reste de l’album mais tellement efficace. En live, le titre doit être une vraie tuerie.
L’instant « casse-noisettes », car il en faut toujours un et ce sera « escape ». Il s’agit d’une chanson qui me donne des signes d’ambivalence : d’un côté, j’adore l’idée générale du morceau et de l’autre, j’ai du mal à me défaire de cette ambiance « cheap » provoquée par un manque de profondeur des samples. Ce qui, est moins présent sur les autres morceaux car ils sont au second plan.
Des morceaux comme « panzer’s paradise », et « S » me paraissent un peu en dessous de ce qui est proposé dans le reste de l’album mais démontre que le groupe recherche vraiment à donner une atmosphère propre à leur musique. Les morceaux les plus en phase et les plus prometteurs, selon moi, sont « world of lies », « 777 » et « pornography », même si j’ai un petit faible pour « live fast die young ».
Les dernières notes raisonnent en écho sur les murs de mon refuge pour me laisser le temps de redécouvrir le silence de ma vaste contrée. Attendre le calme pour mieux comprendre à qui on a à faire ! Une telle expérience ne laisse pas intact car un groupe comme LIES transporte l’auditeur dans les méandres de leur univers, pour le laisser rempli de questions et de doutes.
En parlant de questions je distingue un message derrière la pochette, mais lequel ?
Lies, un projet à suivre assurément, des musiciens d’expérience qui ont écumé la scène française et qui méritent de passer à l’étape supérieure grâce à la richesse de leur composition et l’énergie qu’elle dégage.
A voir sur scène, le plus rapidement possible, je l’espère…