CHRONIQUES ALBUMS

Encore un groupe issu des cendres du bassin industriel de la Ruhr de nos chers voisins teutons ! THE VERY END n’est bien évidemment pas le premier, et encore moins le dernier groupes forgé du fer de la « metallurgie » allemande du coin (notez le jeu de mot), qui a vu naître bon nombre de ses comparses talentueux ! Et le groupe ne déroge pas à la règle en nous présentant « Mercy And Misery », nouvel album plein de rage et de qualités.

Après une introduction à la fois planante et puissante, la charge sonne et le son lourd et puissant de The Very End martèle l’auditeur, le tout mené par la polyvalence du chanteur Björn Goosses qui alterne hurlements aigus "pêchus" et lignes mélodiques transcendantes. Si les compositions n’ont rien de miraculeux au niveau des riffs et harmonies, on apprécie les différents moments qu’offre le groupe au fil du disque. Une pluralité de visages et ambiances différentes sont présentées, du Hardcore ("Ball and Chain") au Thrash ("Rat Nation") en passant par un Heavy plus classique ("Dead Is The New Alive") et un Modern Metal plus acéré selon les plans ("Vultures"). Le tour de force d’assembler ces influences et d’en faire une œuvre cohérente et singulière est plutôt réussi. Les guitares sont mises en avant lors de bons passages aériens ("Memento", "Rat Nation", "A Hole In The Sun") mais sont la plupart du temps destinées à assommer à coup de riffs massifs (le terrible "For All Things Undone"). Certaines harmonies sont un peu « faciles », mais contribuent à l’hétérogénéité du tout. La section rythmique quant-à elle, fait le boulot et apporte un soutien d’une puissance indispensable.

« Mercy And Misery » est un album plein et efficace qui ravira les amateurs de gros son massif et puissant, qui sait allier une certaine modernité à des influences plus traditionnelles. Avis aux amateurs, l’album est paru via SPV le 17 janvier dernier !