AMBRYO
A Clockwork Called Retribution [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 49.00
Style : Metal/Rock
  Infos :
  Contact label : http://www.dualswitchcuts.com/shop
  Contact groupe : http://www.myspace.com/dualswitchcuts http://www.myspace.com/ambryo
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 20 janvier 2011 , réalisée par Bodomania
   
Il faut bien tourner la page. 2010 est déjà derrière nous et toutes ses bonnes sorties avec. Tout est bouclé, ça y’est… Ah non, autant pour moi! Nous n'avons pas encore parlé d'AMBRYO et de leur troisième album. Certains groupes méritent bien qu'on arrête le temps…

Toutefois, afin de mieux comprendre leur parcours, rien ne vaut un petit retour en arrière. Il y a dix ans, le combo nous offrait une démo, suivi d’un premier album (éponyme) en 2004, masterisé par Jean-Pierre Bouquet. Après de bons retours et quelques apparitions dans la presse, c'est en 2006 que la composition du second album débute. Cette fois, ils seront assistés par Jochem Jacobs du groupe TEXTURES, rien que ça! Distribué par "Season Of Mist", "Dead end Street" se trouve être une bonne carte de visite pour la formation parisienne, seulement, on n’est jamais si bien servi que par soi-même... Alors, l'intégration d'une seconde guitare en 2009, marquera non seulement une évolution musicale, mais également l'annonce d'une autoproduction imminente. Créé par Lionel Forest et Victor Turhan, le "Dual Switch Cuts Studio", servira donc à la création et au lancement de ce troisième album.
Une musique qualifiée de "schizophrénique", un visuel épuré, un aspect "ambient" développé ici... Écoutons ce que nous réserve cette nouvelle sortie!

Oscillant entre le "Death mélodique", le "Rock" ou encore le "Metalcore", cette première piste sombre et planante nommée "Fate Inversion", ouvre les hostilités. Des rythmiques fracassantes, des riffs sensiblement mélodiques et un chant tourmenté précèdent le survolté "A Picture of Black Flags". Dans un esprit "Death/Thrash'n'roll", les lignes de guitare se veulent incisives et entrainantes, le tout allié à un tempo et un chant en constante évolution. Une séquence instrumentale pesante viendra donner le coup de grâce.
À son tour, une progression lourde et puissante intitulée "Spirit of Revolt" fait son entrée. Avec des parties vocales qui sentent bon le "Stoner" et une cavalcade rythmique, la descente infernale continue. Après un break dissonant et une courte partie instrumentale quasi-atmosphérique, la fin sera à nouveau marquée par une brutalité désespérée.
Le disque défile et une empreinte "noisy" mêlée à un duo vocal fragile et torturé guident "Out of Reach". Certains arpèges viendront alléger quelque peu l'atmosphère, même si l'anéantissement de tout espoir semble avoir définitivement pris le dessus. Et ce n'est surement pas l'introduction massive d'"Age of Discretion" qui fera redescendre la pression. Une rythmique sombre et rentre dedans, une basse groovy, semblant décrire une rage enfouie qui explose peu à peu... Une atmosphère nostalgique amenée par quelques notes mélodiques viendra finalement conclure le titre.
Un univers lourd et décalé nous attend ensuite. Passant par diverses ambiances, "Burst" nous offre, entre autres, quelques accélérations violentes, un solo "heavy/bluesy", ou encore un épilogue utilisant des plans progressifs à la LONG DISTANCE CALLING. Ces notes de résignation résonnent encore durant la superbe piste instrumentale, "As Time has Crystallized...". Une atmosphère émotionnelle, une progression puissante accentuée par une montée rythmique et mélodique captivante. Le son "live" apporté ici nous révèle toute l'intensité du morceau. Après ce petit interlude, la machine est relancée par "The Great Discharge". Des riffs venimeux se succèdent, séparés par quelques roulements et changements de tempo énergiques. Gardant encore les traces progressives et mélodiques de son prédécesseur, le refrain sonne alors comme une véritable libération.
La fin est proche. Un cri haineux lance la dernière piste, "Anthems to Born Dead Ages". La basse gronde et des riffs conquérants baignent dans la désolation, pendant que le chant tente d'apporter une ultime note d'espoir. Ce dernier morceau est à l'image de l'album, semblant dépeindre une réalité noire et douloureuse, que l'on doit, malgré tout, accepter...

En regroupant instinctivement plusieurs scènes, la musique d'AMBRYO s'est enrichie pour nous offrir des compositions hybrides, sombres et sensibles. En dépit d'une certaine linéarité, les musiciens arrivent toujours à nous surprendre, à nous toucher. Aidé d'une production qui ajoute un son "organique", privilégiant ainsi les ambiances et l’émotion, cette évolution apportée sur "A Clockwork Called Retribution" promet un nouvel horizon pour le groupe. Une voie qui devrait également gagner en intensité sur scène. À quand une tournée? Le décompte est lancé...







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