DANISHMENDT Un Passé Aride [ 2010 ] |
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CD Durée : 62.29 Style : Post Rock/Dark Noise |
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Infos :Digipack | ||||
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Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 20 janvier 2011 , réalisée par Chart | ||||
DANISHMENDT se forme en 2004 à Paris. La première version du groupe officie dans un style hardcore que l’on écouter sur la première démo live du groupe qui voit le jour cette même année. Puis, 2005 marque un tournant. Après le départ de quelques uns de ses membres, le groupe s’oriente vers une musique plus lourde et plus profonde. En 2006, DANISHMENDT enregistre un premier EP suivi en 2007 d’un premier album. Finalement le groupe finit par être signé ce qui lui permet de retourner en studio afin de donner au public un nouvel album en 2010, « Un Passé Aride ». Il est assez courant que des groupes dans un premier temps assez proche de la vague hardcore ralentissent le rythme pour s’orienter vers quelque chose de lourd et chargé en émotions. DANISHMENDT s’est ainsi rapprocher de ses grands frères de NEUROSIS. Cela donne aussi des titres relativement longs et une production particulière. DANISHMENDT semble avoir opté pour un son très acoustique et finalement assez peu retouché. Ce style marque le retour vers des prises live et un mixage assez proche des cousins du Stoner. Le son est cru mais tellement plus naturel que l’on en vient à se dire que les batteries quasiment électroniques de certains styles n’ont vraiment pas le même charme. Il en va de même pour les autres instruments qui gardent une authenticité plutôt rare de nos jours. L’ambiance de cet album est à l’image de sa pochette, noire à couper au couteau. Cela pourrait faire penser à une base de sous-marins ce que l’on voit sur cette photo. DANISHMENDT ressemblerait alors à une invitation en plongé dans la noirceur des abysses sous marines, frisson garanti. Dès le premier morceau, « La Source » ont en prend une bonne dose avec une superposition de sons de guitares qui noircissent d’entrée de jeu le tableau. Le morceau est long au démarrage mais ce n’est que pour mieux vous faire pénétrer dans cet univers incroyablement chargé. On y revient en force par la suite avec des morceaux tels que « Das Boot » ou le maladif « Une Houle d’un Siècle ». On regrette le manque d’intelligibilité du chant car comprendre ces textes qui sont en français, aurait pu être un petit plus. « Lumpen Heros » semble renouer avec le passé hardcore du groupe. Le rythme est rapide mais on ne peut pas dire que la mélodie soit particulièrement enjouée et encore moins le chant. « Chutes » est nettement plus sombre tout en gardant un tempo assez soutenu avec des parties se rapprochant du black metal. C’est étonnant de voir à quel point certains détails de ces morceaux peuvent contenir des éléments d’autres styles sans que cela ne vous saute aux oreilles lors de la première écoute. DANISHMENDT sait poser une ambiance générale et jouer particulièrement sur les détails sans que cela ne nuise à l’ensemble. Nous avons à faire à de très bons compositeurs capables de sortir un morceau d’une quinzaine de minutes, « Credo ». Ce morceau est une œuvre post-apocalyptique qui ne peut que vous assoir en fin d’album. Ce titre agit comme un rouleau compresseur avec des sonorités particulièrement grasses servies par des accords venus d’outre-tombe. Vous n’y survivrez pas… Le genre s’enrichie d’un nouveau venu qui nous prouve toute sa dextérité sur un album puissant, sombre et particulièrement bien écrit. L’expérience de cet album est une invitation à la découverte sur scène. Nul doute que dans de très bonnes conditions ce groupe vous transporte loin de votre dimension habituelle. |
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