CHRONIQUES ALBUMS

Une pochette "qui envoie" et d'entrée de jeu vous savez que vous n'avez pas affaire à des amateurs. Intitulé Fate's End, c'est une bonne heure de jouissance pour cet opus de Sapiency qui laisse du rêve derrière lui. Un album vite arrivé cependant après une démo datant de Janvier 2010 relativement bien accueillie par la presse.

Le surplus d'instruments, entre autres les quelques samplers ici et là et pédales d'effets en tous genres nuisent peut-être un peu à la qualité de l'album, mais cela reste néanmoins tout fait acceptable pour un label indépendant.
Une batterie bien équilibré entre parties hardcore, mosh, blast, double pédale et silences, ce qui ce fait de plus en plus rare actuellement. Les guitares sont biens puissantes et ne consistent pas en de simples riffs métal mais c'est une multitude d'effets, de vibrato et de solos fleurissant où bon leur semblent, et par dessus tout bien maitrisés. Quant à la voix, celle-ci se fait très agressive mais pas violente. Des combinaisons très efficaces de hurlements/growls/ voix claire et chœurs vont à coups sur vous faire exploser de rage.

Dans la même idée, les passage samplés qui partent en techno-métal à la Asking Alexandria s'enchainent très bien avec des riffs simplement efficacement rageux, où une voix hurlée de rockeur à la Lemmy Kilmister couvre parfaitement cette grandiose instrumentale. A l'écoute de Trapped, Mecy ou encore Parachute, c'est un véritiable festival d'émotions qui vous attend. Autant vous dire que c'est un des rares exemples de ce style si original aussi bien composé et interprété qu'il m'ait été donné d'entendre.
Des riffs ultra incisifs, une batterie laissant place aux guitares et au chant, de bons choeurs rageux pas comme dans les groupe pop, ici on à notre dose de nerfs à vif, mais attention peu de brutalité dans cette production très travaillée, cependant une hargne sans fin. Bref, ce sont typiquement les chansons du matin qui vous réveillent. Un modern métal alliant des combinaisons de musique techno, de rythmes néo-industriels à la disturbed et des parties à la limite du deathcore, c'est bien là la marque de fabrique de Sapiency. A bon entendeur ...