CHRONIQUES ALBUMS

Je regarde le DVD sur mon écran, puis je regarde le second disque bonus (très long), puis je repars a nouveau avec le DVD, mais "putain", que vais-je pouvoir vous dire à vous, les inconditionnels de Lemmy Kilmister le parrain du heavy-métal, le pirate du rock qui a su mélanger rock, heavy-métal et punk, puis inventer avec notamment sa basse un son si particulier que tout le monde y fait référence ?

Que ce soit Dave Navarro, Alice Cooper, Slash, Scott Yann, Ozzy Osbourne, Steve Vai, Dave Grohl, Lars Ulrich ou Kirk Hammet, et d’autres, tout le monde du milieu rock/métal parle de Lemmy dans ce film, les anecdotes fusent et nous font rentrer dans la peau du personnage. On nous montre le Lemmy actuel, son petit appartement à L.A. sur le Sunset Boulevard où il a ses habitudes. Il nous montre son univers intime véritable musée avec ses collections d’objets musicaux et bien sûr ses collections d’armes, son autre passion. Et puis il ya le fameux club le Rainbow ou l’on est sûr de rencontrer l’homme si il n’est pas en tournée, devant son jeu avec son whisky coca + autre chose aussi quelquefois…
Flash-back sur son école, ses petits boulots, ses débuts, les Vikers et lépisode Hawkwind, puis Motörhead bien sûr. Son côté généreux et humain transparait derrière son « look » légendaire de rocker qui en est resté aux influences des années 50/60 avec Little Richard, Elvis et les Beattles qu’il affectionne particulièrement. Ce rebelle, le meilleur « motherfucker » du monde parle sans rien cacher (ou presque) de sa vie privée en nous présentant notamment son fils Paul, ses amis, son travail en studio, ses concerts passés et présents en extraits.
Et puis il y a ce moment fort, Lemmy sur scène à Nashville avec ses amis de Metallica qui lui doivent tout ou presque pour les influences. Alors ce film nous montre un Lemmy sincère, un vrai rocker, une vrai légende du rock et du métal qui a su rester intègre et demeurer abordable et simple malgré son caractère d’ « ours mal léché » et « jusqu’au boutiste ».
Il a fallu trois années à ceux qui ont tourné ces images et enregistrer ces paroles pour essayer de résumer sa vie en quelques heures, mais tout est bien agencé, bien construit, bien maitrisé avec un certain humour décalé et au final ce film se déguste avec passion.
Le DVD bonus développe certains chapitres, certaines interviews, Mothôread en live, Lemmy et Metallica, les 50 ans de Lemmy, l’épisode Clarcke, Kilmister, Taylor, la rencontre avec l’équipe de tournée, partie réservée au fans ultimes etc… Bref pour les roadies travailler avec Lemmy c’est un peu comme en famille, d’ailleurs une petite phrase sort du lot dans cet épisode : « On est une grande famille, on s’aime, on se déteste, on aime se détester ». A la fin de ce bonus on est comme rassasiés, rares sont les suppléments aussi copieux pour un film qui semblait avoir tout dit.

Il n’est pas facile de donner ses impressions en quelques lignes sur ce double DVD, c’est certain, mais j’espère que ma petite chronique aura su vous mettre l’eau à la bouche, vous faire saliver en attendant la distribution officielle du film au début de 2011.
Quant à moi, je retourne de ce pas devant mon écran télé pour remettre encore une fois « Lemmy », un « must » assurément pour tout métalleux et rocker qui se respecte, c’est évident.