EL COMER OCHO Clinical Life /Chemical Lie [ 2010 ] |
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CD Durée : 34.00 Style : Deathcore |
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Chronique : 20 décembre 2010 , réalisée par Hellbangeuse | ||||
Vous reprendrez bien encore une ou deux avalanches de décibels avant de passer en 2011 n'est-ce pas? En tout cas, ce ne seront pas les Belges d'El Comer Ocho qui contrediront cette bonne idée puisque leur toute première pièce vient juste de sortir du four. "Clinical Life/Chemical Lie" est encore brulant et n'attend visiblement plus que vous pour le déguster. Le groupe sait d'ailleurs faire saliver son auditeur avec intelligence, puisque l'album débute avec une introduction relativement lourde et calme qui nous prépare néanmoins à la tempête qui va suivre. Et quand celle-ci se déclare, il n'est alors plus possible de faire marche arrière. Le tourbillon qui succède à cette odeur alléchante vous emporte machinalement par sa brutalité, sa rapidité et sa lourdeur. Le Deathcore d'El Comer Ocho est sans concession et ultra-travaillé. Pas de bouillie vocale ou instrumentale, ici chaque partie, chaque instant est maîtrisé dans le but de vous assommer un peu plus à chaque riff. L'Apocalypse qui somnolait presque avec complaisance révèle sa véritable nature dès « Crashtoast » (troisième titre). La voix démultiplie les timbres, passant du suraiguë de type grind à un grave très hardcore tout en se payant le luxe de rajouter des parties presque rapées sans la moindre difficulté. Car l'ouragan est loin d'avoir dit son dernier mot et compte bien nous emporter avec lui. Les morceaux s'enchaînent avec naturel et seules quelques samples angoissantes (« Block Eleven » « The Glass ») viennent interrompre, un temps, le déchaînement musical des Belges. Loin d'être inutiles, ces intermèdes, dignes de passages cultes de films d'horreur ( prières, cris, voix hérétique et orage qui couve ) nous permettent de cerner un peu mieux l'univers du groupe et surtout de rentrer tout entier dedans, la vue rejoignant à présent l'ouïe. Outre la voix et les samples, il va sans dire que les instruments sont également au service de la cause et cela avec une incontestable efficacité. Le duo basse-batterie est de ceux qui pactisent avec le diable tant l'intensité donnée aux compositions permet de les élever et de nous les rendre irrésistibles. Les guitares, quand à elles, font plus que de fignoler le tout en nous assénant leur parties brutales parfois très techniques et rapides, elles terminent littéralement de nous arracher à la terre ferme. Quelques moshparts, comme sur la fin d'« El Portero » et autres passages au chant clair (« The Glass ») viennent également renforcer le tout, comme si nous en avions encore besoin. Et même si un titre instrumental (« Then I Felt ») tente de nous persuader que nous ne sommes pas encore morts sous ce rouleau compresseur, il semble que les dommages déjà causés par la tempête soient irréversibles. Difficile de passer à côté de la qualité d'un tel opus, aussi borné soit-on. La précision de toutes les compositions et la variété des sonorités rencontrées font de « Clinical Life/Chemical Life bien plus qu'une première sortie réussie. Cet album est en effet un véritable et dangereux ouragan qui risque bien de faire siffler vos oreilles pendant un bon bout de temps, car figurez-vous qu'on ne s'en lasse pas. |
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