CHRONIQUES ALBUMS

Après quelques rugissements de vilaines bébêtes en guise d’entrée en matière, les cris du chanteur, bien humains cette fois-ci, se font entendre : « Oh ! Hail The Horde ! ». Le thrash de THE BURNING peut alors se développer en toute quiétude.

Le premier titre "Godless" reflète assez bien le style du groupe que l’on peut apprécier tout au long des cinquante minutes de « Hail The Horde ». Riffs mastodontes « panteresques » s’enchaînent sans véritable répit, et ce n’est pas "Bait The Hook" et ses plans aussi agressifs qu’abrasifs qui feront baisser la tension. L’ensemble du disque est très abouti, et la relative simplicité de la rythmique n’a d’égal que sa redoutable efficacité. La production d’excellente facture intensifie le coup de masse des plans lourds et la furie des petites accélérations bien venues et bien ressenties par moments. J’aimerais qualifier le style des Danois de « Southern Thrash » tant la lourdeur du propos côtoie le firmament du Thrash. Les riffs s’ils ne sont pas les plus fouillés et recherchés du monde se suffisent à eux-mêmes et on ne peut que secouer la tête en les écoutant !
« Hail The Horde » est parsemé de petits brûlots furieux tels que "Flames Be Your Friend", "Turn Or Burn " quand le mid-tempo n’est pas utilisé pour assommer l’auditeur, et ce à de nombreuses reprises. Cela présente alors un petit regret, celui que le groupe use et parfois abuse du plan massif et lent, au détriment des enchaînements plus rapides caractéristiques du Thrash, qui sont sous-utilisés au cours de l’album malgré l’efficacité de ces derniers. L’excellent "Disownment" termine le boulot. L’auditeur n’en sort pas indemne, mission accomplie !

Au final, si The Burning n’a pas inventé la poudre, il sait savamment l’utiliser. L’alliance entre la lourdeur d’un Southern Metal et la folie d’un Thrash Metal teinté de Hardcore fait mouche. La simplicité des morceaux n’est pas un handicap ici, comme quoi on peut encore faire du bon Metal avec des choses simples !