FACE DOWN The runaway [ 2010 ] |
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MCD Durée : 22.13 Style : Southern Thrash |
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Chronique : 16 décembre 2010 , réalisée par Oceancloud | ||||
Laissez moi vous raconter l'histoire de mon pote Jean-Mich'. Jean-Mich' a la particularité d'être un redneck pur jus, originaire du sud des USA. Alors les grands espaces, les ouragans, le bourbon, le jazz, le blues... ça le connait. Il est vraiment fier de ses origines mais le problème ce que ses parents l'ignoraient et que le pauvre Jean-Mich' est né à Orléans et pas à la Nouvelle Orléans et du coup ni lui, ni ses parents, ni ses grands parents n'ont jamais mis les pieds en Louisiane. Jean-Mich' ne s'est jamais vraiment remis d'avoir ainsi été arnaqué par le destin, alors pour se consoler il écoute ce qui se fait de mieux en musique énervée là bas... Lynyrd skynyrd, Pantera, Down, Black label society, etc. Ce qui lui permet de rester connecté avec ses racines tout en évacuant sa colère. Mais rien pour vraiment lui faire oublier cette trahison parentale. Et puis un jour, Jean-Mich' est tombé sur un CD. "The runaway" de Face Down dont la pochette orné d'un crâne de taureau/buffle/bison (rayez la mention inutile), d'une vieille carcasse de voiture rouillée et de falaises arides lui a sauté aux yeux. Elle lui rappelait indubitablement ses contrées d'origines. C'est donc tout excité que Jean-Mich' a acheté le CD et l'a mis illico presto dans son auto radio. Et là sa vie a basculé. Une bière qui coule dans un bar bondé en guise d'intro puis un lead de guitare bluesy introduit un énorme riff de guitare épaisse et grasse. La rythmique déboule, toute double pédale sortie et Jean-Mich' déconnecte. Ce son énorme le fait revenir des années en arrière lors de sa découverte des quatre énervés texans. De gros riffs thrash emplis de groove et d'une humeur festive lui écrase les neurones et le chant quasi-hardcore termine de lui piétiner les synapses. En écoutant ce premier titre "One last walk", qui est à lui seul une déclaration de guerre au bon goût de Pantera, Jean-Mich' se sent plus vivant que jamais et la bave au lèvres quitte sa terne réalité. "The runaway" arrive, plus variée en rythmique, plus groovy, où le chanteur Warren offre sur les refrains un chant plus grave et sensuel à la Phil Anselmo. Jean-Mich' s'enflamme à l'approche de sa banque. Enc***é de banquier qui lui refuse systématiquement ses demandes d'emprunt! Pour la peine, un coup de volant sur la gauche et la devanture de la banque ne résiste pas au pare choc de la vieille R5 de Jean-Mich'; il jubile à la vue des billets qui volent de toute part et du banquier qui fait dans son froc. Le solo dantesque de ce morceau lui donne des frissons et Jean-Mich' se dit que Face down maitrise aussi bien les murs de guitares méchamment metal que les ambiances bluesy gorgées de feeling. Il reprend ensuite sa route en headbangant au son du ryhtmé "TNT an rusty guns"... Un gros heavy rock au travail de batterie gigantesque et encore des riffs de tarés... toujours entrainant et puissant avec des leads blues/rock ô combien délicieux. Down et Black label society n'ont qu'à bien se tenir... Le patron de Jean-Mich' aussi car les pains de plastic que Jean-Mich' sort du coffre de la R5 ne laisseront rien derrière eux... Et c'est sur le final dévastateur de "TNT..." que Jean-Mich' s'éloigne en riant en sentant la chaude détonation dans son dos. Mais rien ne lui semble désormais aussi chaud que ce son absolument immense qui sent bon le bayou et le ciel d'orage. Un puissant riff thrash résonne bientôt et "Consumed or be consumed" rappelle à Jean-Mich' que sa petite pimbeche de voisine lui a encore peté les rouleaux toutes la soirée avec Christophe Maé et Christophe Willem à fond les ballons. Mais Jean-Mich' préfère mille fois pur déferlement d'agressivité de "Consumed...". Donc après avoir défoncé la porte, c'est la voisine qui subit la même chose sans préliminaires. Mais le sympathique break rock au trois quarts du morceau rendent ses esprits à Jean-Mich' l'espace d'un instant et il se dit que finalement, les vocaux auraient gagnés à être plus variés sur la longueur et que tout ceci s'inspire quand même beaucoup aux groupes sus-cités malgré l'évidente personnalité des parisiens... Mais il reprend vite sa besogne car sa conquête du moment commence à se débattre. La rondelle se termine sur "Katrina", évoquant les ravages du cyclone sur la Nouvelle Orléans, tandis que Jean-Mich' termine d'élargir celle de sa voisine". "Katrina", un titre aussi puissant que les évènements qu'il évoque et Jean-Mich' reprend son expédition punitive. C'est la vieille du dessus qui passe son aspirateur tous les soirs à 23 heures qui fera les frais de l'énergie de ce dernier titre. Aussi dévastateur que les phalanges de Jean-Mich' dans les gencives de la vieille, Face down s'accorde tout de même un pont mélodique rock sudiste de très bonne augure. Et le titre s'achève sur Warren qui scande "Kaaaaaatrinaaaa" tandis que Jean-Mich' fini de faire tâter du 44 à la grosse... puis il regagne tranquillement son petit chez lui, satisfait de sa découverte qui lui fait prendre conscience que même en France on sait sonner aussi southern que là bas. Pour là peine, il sort son meilleur Bourbon et appuie de nouveau sur play et s'imaginant voir un jour les Face down en live. Maintenant Jean-Mich' est heureux. Il sait qu'il n'est pas utile d'être sur place pour ressentir l'ivresse des grands espaces. Heureusement pour lui, car dans son nouveau 9 mètres carré qu'il partage avec un colosse de 120 kilos, il n'a guère de place pour headbanger. Mais qu'importe, derrière ses barreaux, il attends avec impatience le premier album longue durée de Face down parce que grâce à eux, Jean-Mich' se sent libre. Merci Face down! |
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