DANTALION All Roads Lead To Death [ 2010 ] |
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CD Durée : 55.57 Style : Black Metal |
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Chronique : 16 décembre 2010 , réalisée par Valentheris | ||||
Cela fait déjà six ans que les hispaniques de Dantalion arpentent les sentiers de l'art sombre, plus communément nommé Black Metal pour les puristes. Ils nous reviennent en 2010 pour leur troisième sortie faisant suite au bon "Call Of The Broken Souls" paru deux années plus tôt sur le label Det Germanske Folket et si cette dernière production en date ne révolutionne en rien leur registre à la fois mélodique, sinistre et mélancolique elle fera tout de même passer un agréable moment aux fans les suivant depuis leurs débuts, cette œuvre confirmant sans aucune concession la progression du groupe dans un registre qui semble lui convenir à merveille, ceux-ci n'étant de toute évidence pas prêts à tourner la page et à évoluer vers d'autres sphères. Dantalion n'est en revanche pas un groupe pouvant se vanter d'avoir inventé la poudre, leurs influences sont nombreuses et reconnaissables au premier coup d'oreilles pour les amateurs du genre ce qui peut gâcher la magie du voyage pour un grand nombre de personnes. Néanmoins, bien que le tout soit très classique, cela reste bon musicalement et agréable à écouter ce qui leur permet de tirer leur épingle du jeu avec ce troisième album des plus solide comme nous allons le voir. Enregistré au Oceano Studios ainsi qu'au B2V Studios et masterisé par le célèbre Dan Swanö, l'atmosphère mélancolique de l'album prend une tournure réellement puissante grâce aux riffs magnifiés au possible et a leur son cristallin et macabre qui s'avère être des plus adéquat, correspondant on ne peut mieux à la musique ci-présente. Dès la fin de l'introduction "Only Ashes Remains" on devine sans trop de mal ce qui nous attends et il ne suffit donc plus que de fermer les yeux et de se laisser glisser pour que "Bleakness" achève de nous emmener dans les tréfonds du gouffre où le groupe semble cracher sa haine et faire couler ses larmes de sang lors de leurs phases de composition. Le classicisme du rendu final n'est pas entièrement un mal tant cela passe sans problème. Les riffs sont simples d'accès, très clairs dans leur production et prendront assez vite aux tripes toute personne se prêtant au jeu. Ils développent ce petit quelque chose de répétitif et entraînant qui rend un album de cette trempe si accrocheur, mêlant les accords judicieusement dans une danse infini et sans joie, la voix de Sanguinist qui alterne entre un chant criard, plaintif et profond à des growls manquant par contre un peu de vigueurs étant le seul élément tangible nous raccrochant à quelque chose de concret dans ce bal macabre des instruments. Si certains riffs sont passe-partout, quelques-uns à la manière de "Walking To Eternity" sortent vraiment du lot de par leur aspect "beau" et accrocheur, développant un peu plus l'atmosphère de l'album palpable de bout en bout pour une véritable ritournelle monochrome et hypnotisante. Le jeu de Naemoth à la batterie s'adapte parfaitement au registre musicale de l'opus, soutenant fortement bien le jeu du combo guitare/basse et montrant une vélocité par forcément commune pour une œuvre de ce style comme en témoigne sa prestation lors de pistes telles que "My Last Breath" ou "Scorn" alternant judicieusement entre cymbales et caisse clair pour un rendu imperturbablement homogène entre les deux et équitable ce qui fait défaut à pas mal de batteur du milieu. En revanche on regrettera que les influences du groupe soient un peu trop présentes, nuisant à l'explosion d'une solide identité musicale. Une touche de Shining par-ci par-là, des élans vocaux tirant parfois vers Silencer ("Claws Of Pestilence"), quelques riffs proches de Benighted In Sodom...non, rien à faire, le groupe n'a décidément pas de personnalité musicale qui lui est propre, ou alors elle est très limitée. Certes, il vaut peut-être mieux cela plutôt que quelque chose qui les rendrait très particuliers et peu aimé, mais la prise de risque peut parfois être louable et nul doute que la démarche artistique serait tout de même appréciée. Ce "All Roads Lead To Death" est en tout cas un album de qualité dans la discographie réduite du combo espagnol. Plus propre, disposant de bons titres et confirmant la nature de leurs efforts depuis la naissance du groupe, cet album saura ravir les adeptes du genre qui passeront un bon moment à n'en pas douter. |
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