VULTURE INDUSTRIES The Malefactor's Bloody Register [ 2010 ] |
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CD Durée : 44.19 Style : Black Metal |
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Chronique : 08 décembre 2010 , réalisée par Aris3agaiN | ||||
Attention, OVNI détecté ! Amateurs de théâtral, de lyrique et de mixtures musicales en tous genres, approchez vous donc et venez découvrir Vulture Industries. Tous droits venus de Bergen, en Norvège, ces cinq musiciens ont sorti début octobre le successeur de "The Dystopia Journals", leur premier album largement plébiscité par les critiques. Pour revenir un peu dans le temps, la première version du groupe est formée en 1998, et devient Vulture Industries en 2003, avec son line up actuel. Et son line up, parlons en. Car si cet étonnant combo n'est pas vraiment un all-star band, il regroupe tout de même deux ex-Sulphur, Elvind Huse et Øyvind Madsen, qui a par ailleurs fait un petit tour par Enslaved. Sous l'étiquette "Black Metal avant-gardiste" souvent avancée pour ce genre de formations se cache un mélange à la fois subtil et impressionnant de nombreux styles, le groupe a su se révéler imprévisible et en dehors de toute logique commerciale. Mais penchons-nous donc sur tout cela sans plus attendre. Avec une durée moyenne de six minutes par morceau, le combo se lance donc dans un second album aux titres longs et ambiancés. L'écoute débute par l'intro "Crooks & Sinners", relativement glauque et semblant venir d'une autre planète. Sans prévenir, on enchaîne sur la voix atypique et à la limite de la folie de Bjørnar Erevik Nilsen. Si les parties du chanteur ne sont pas forcément mises en valeur par la production, il n'empêche qu'elles réussissent à glacer le sang de l'auditeur, dans toute sa schizophrénie et sa théâtralité. Théâtralité présente tout au long de l'album d'ailleurs, et qui débute sur la très réussie et première chanson de l'opus, "Race for the Gallows". Montée comme une sorte d'histoire macabre, la piste enchaîne différents rythmes, tous plus imprévisibles les uns que les autres, sur lesquels le chant se module à la perfection. Les amateurs des délires Patton-iens y trouvent donc leur compte, puisque le vocaliste semble s'en être inspiré, à l’instar de la très lyrique "I Hung My Heart on Harrow Square" ou l'épique "Crowning the Cycle". Les titres sont volontairement catchy, à l'image de "The Bolted Door" ou encore des refrains de "This Cursed Flesh", et pourront vous rester en tête pour le reste de la journée. La section rythmique de Kyrre Teigen et de Tor Helge Gjengedal se montre respectable, mais pas non plus exceptionnelle, et davantage de cognant n’aurait pas été de trop. Si la galette se révèle donc moins noire que la précédente, la face Black Metal reste omniprésente tout au long de l'opus. Les riffs typiquement BM de Øyvind Madsen et d'Elving Huse en intro de "Hangman's Hatch" et certaines parties de "Of Branded Blood" se montrent ainsi ouvertement sombres. Néanmoins, même les morceaux les plus noirs se révèlent de cette théâtralité si atypique et étrange que Vulture Industries réussit à maîtriser avec brio. On sort de l'écoute désorienté, sans trop savoir quoi penser de ce que l'on vient de recevoir. Inaccessible, mais très puissant. Les Vulture Industries ont su rejeter tous les risques de stéréotypes, et proposent ici une innovation étonnante et diablement efficace. Moins sombre que son prédécesseur, "The Malefactor's Bloody Register" s'affiche lyrique et d’une théâtralité plutôt impressionnantes. Si le tout reste insaisissable, et ce même après de nombreuses écoutes, il ne laisse pas sans réflexion. Intelligent et bien mené, voilà ce que Vulture Industries nous offre avec ce dernier effort, qui ne peut être que recommandé à vos oreilles amatrices d’originalité et de consistance musicales. |
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