VASTATOR Machine hell [ 2010 ] |
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CD Durée : 54.13 Style : Heavy-métal old school |
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Chronique : 03 décembre 2010 , réalisée par GOHR | ||||
En provenance du Chili, VASTATOR est une véritable énigme. Pratiquant un Heavy-métal classique et speed digne des années 80 le groupe navigue dans un complet contre-courant sans se soucier aucunement de la mode. Qu’en est-il donc de ce « Machine Hell » qui n’a de compte à rendre à personne ? Perturbant est sans aucun doute le mot le plus approprié pour le définir. Pas foncièrement mauvais au niveau du jeu, « Machine Hell » est néanmoins indigeste. Les structures des chansons sont extrêmement simplistes (amusez-vous à compter le nombre de fois ou le riff principal tourne en boucle dans « The Gods Give No Reply ») et l’originalité n’est pas au rendez-vous. Dans un album comme « Painkiller », chaque chanson possédait son riff grandiose, tandis que chez VASTATOR les riffs sont sympathiques, mais jamais vraiment percutants. Certes, le son possède quelque chose de très naturel et spontané, mais cela ne suffit pas à convaincre. Le chant joue d’ailleurs énormément en faveur de l’hermétisme de cet album. Bien que techniquement le ténor soit plutôt au point (quoique « Fiend » comporte quelques soucis de justesse), il sonne trop souvent comme une caricature de Heavy-métal et notamment de Rob Halford. En revanche, le chanteur est beaucoup plus crédible, sur les titres en espagnol, où tout de suite le phrasé sonne plus naturel. En fait, ce qui donne véritablement de la couleur à cet album réside surtout dans le jeu simple et tout en puissance du batteur Gerardi Barrenechea et des leads de guitare du nouveau membre Philip Hernandez. Certains valent, en effet, véritablement le détour comme ceux de « Hawker Hunter » ou de « Machine Hell » qui progressivement s’éloignent du Thrash pour dériver vers un bord néo-classique. Enfin, nous nous acharnerons sur le mixage, probablement un des plus plats qui soit. Quelque soit la chanson, il n’y a jamais de variation sur le mixe. Un exemple simple, le delay sur la voix est toujours identique, or là où il donne de la puissance dans les passages agressifs il empêche de savourer les passages calmes, remplissant l’espace sonore de façon inutile et détruisant une potentielle émotion. Citons, pour illustrer « Reminiscence », chanson plutôt intelligente mais massacrée par un mixage bateau et un synthétiseur grotesque à la place du piano. En conclusion, VASTATOR sort avec « Machine Hell » un album aucunement abouti. A croire que certains codes musicaux passent bien au Chili mais pas en France, au fond cette remarque est stupide, puisqu’un groupe comme COPROFAGO montre tout l’inverse. Pour les irréductibles fans de Heavy-métal, ou pour les fans de Veronica Freeman (BENEDICTUM) qui intervient sur un titre. |
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