CHRONIQUES ALBUMS

C'est en cette sombre année 2010 que nous revient le groupe américain Krieg avec le nouvel album "The Isolationist".
Le groupe signe ici son cinquième album et ce dernier sort chez Candelight Records.
Préparez vous car nous allons nous plonger dans presque une heure de pur black métal haineux, sombre et minimaliste.

Première chose que je tiens à souligner, c'est la beauté de la pochette. Ce fond blanc avec cette cabane qui semble abandonnée en plein milieu de la forêt par une sombre nuit de pleine lune.
Il y a de quoi se poser des question, c'est même assez dérangeant cette pochette, elle met très mal à l'aise.
Ça y est le ton est donné, que peut il bien se trouver à l'intérieur de cette sinistre cabane dans laquelle même Davy Crocket n'oserait y mettre les pieds.

Allez pénétrons ensemble l'univers dans lequel le groupe souhaite nous inviter.
Nous n'avons pas le temps de se rendre compte de ce qu'il se passe que les premiers riffs brutaux nous parviennent aux oreilles.
La haine que crache Imperial est violent pleine de rage et de dégout. Il vous envoi en pleine figure tout ce qu'il a en lui même.
Bon et mis à part ça, musicalement ça donne quoi?
Eh bien là j'ai envie de vous répondre "pas grand chose", les riffs sont vus et revus des milliers de fois.
Les atmosphères dégagées par Krieg sont plates, sans reliefs, sans saveurs. Ok c'est sombre, malsain, dégoulinant de noirceur mais il manque quelque chose pour que la magie prenne.
Franchement, le black proposé par le groupe est assez raw mais n'a rien d'innovant.
Le seul titre qui m'a sorti du sommeil dans lequel je commençais à plonger est le titre "Depakote" qui est un titre très sombre et qui sent bon le black ambiant flirtant avec le drone.
La voilà l'innovation, la prise de risque que je souhaitais tant! Le problème c'est qu'elle ne dure que sept minutes, c'est bien peu pour un disque qui fait presque une heure.
Je suis certainement sévère, peut être que le groupe ne souhaite pas innover mais préfère nous faire un black minimaliste et rageur, ok mais là franchement, on s'ennuie.
La musique est très opaque et difficile à pénétrer, mais une fois dedans, on trouve le temps long et on commence à se demander à quel moment le disque finira.

Ce nouvel opus n'a franchement rien de révolutionnaire, il satisfera sans aucun doute les fans du groupe, mais sachez que si vous cherchez une vague de nouveauté et de sensations, passez votre chemin.
La cabane abandonnée de Krieg à première vue semble triste, angoissante, la curiosité vous poussera surement à y pénétrer, mais sachez qu'une fois à l'intérieur et bien il ne se passera rien. Dommage pour un groupe de cette trempe de nous proposer des choses qui sentent le déjà vu.