BILOCATE Sudden Death Syndrom [ 2010 ] |
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CD Durée : 52.00 Style : Dark Oriental Metal |
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Infos :Réédition 2008 | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 18 novembre 2010 , réalisée par Matai | ||||
Les perles sont vraiment nombreuses dans le domaine du metal oriental. Les groupes ne foisonnent pas mais pourtant…certains ont le don de nous transmettre une musique immensément riche, originale, changeant du traditionnel metal. Souvent belle et froide, et surtout agressive, les compositions se retrouvent souvent avec plus de matière et d’ambiances, arrivant à toucher par la même occasion l’auditeur. Bilocate fait partie de ces rares combos à sortir des sentiers battus et à s’exprimer à travers une musique sombre, mélancolique et tranchante, créant un style qui leur est propre, le dark oriental metal. Avec la réédition de leur « Sudden Death Syndrom », sortie à la base en 2008 mais en autoproduction seulement, la jeune formation trouve en cette année 2010 un label, Kolony Records et ajoute de ce fait une corde à leur arc. Un engagement et un recensement qui pourrait tout à fait leur être favorable, d’autant plus qu’en Jordanie, la sortie de leur tout premier album nommé « Dysphoria » avait permis au groupe de se faire une petite notoriété… Si vous voulez donc vous embarquer dans un monde obscur, arabisant et surtout prenant et émouvant, écoutez donc ce bijou terrifiant et ténébreux qu’est ce « Sudden Death Syndrom ». Les ambiances sont particulièrement bien trouvés et surtout dark, bien qu’étant dotées d’une bonne part de sonorités orientales. L’intro instrumentale est le bon moyen de commencer le voyage dans des terres méconnues et obscures, là où la lumière n’existe pas. Ici aucun moyen de trouver une quelconque clarté. Les instruments traditionnels tels que les percussions et les guitares orientales ne vous donnent pas de répit jusqu’à la pièce maîtresse de l’album nommé « Blooded Forests », un morceau long de près de dix sept minutes mais sans doute le plus riche, complexe, progressif et varié. On se retrouve avec une excellente mixture de styles et de sonorités. Les changements de rythme sont assez conséquents et permettent à l’auditeur de réellement se trouver perdu au sein de cette immensité ténébreuse. Les riffs tranchants, mais aussi saccadés, lamentés, mélodieux, touchants, orientaux, sont pour le coup les vecteurs de ces changements de genres, et sont délicieux. Le chant caverneux est très efficace et on en veut encore. Quand je l’entends durer encore et encore…niveau claviers, on se retrouve avec des sonorités qui passent du dark au gothique, voire symphonique, tout en gardant ces éléments arabisants de base. Jusqu’au final magnifique, calme et délicat, nous préparant indirectement à la suite. Car au bout du compte, cinq autres titres suivent à la perfection ce morceau de taille. Le piano sera l’élément nouveau qui apportera encore plus de matière et d’émotion aux compos, notamment dans « The Dead Sea » ou « Pure Wicked Sea », qui jouissent justement de ces envolées majestueuses. « The Dead Sea » se veut être la pièce symphonique de l’album tandis que « Pure Wicked Sins », aux chants clair/guttural alternés, guitares lamentées et puissance des claviers, la pièce doom car lente et mélancolique. Les guitares peuvent aussi être de mise comme sur « Ebtehal », sans doute le morceau qui les met plus en avant. Acoustiques, mélodieuses et un poil plus lumineuses sur la longue intro, plus dark et mystérieuses lors du break en milieu de titre, agressives et prenantes vers la fin. Un titre qui monte en crescendo et nous montre le talent immense de Bilocate. L’album se clôt de la même façon qu’il a commencé, par une outro instrumentale aux instruments orientaux, fermant un chapitre qu’on aimerait bien réécouter. Bilocate signe ici un chef d’œuvre en matière de metal oriental et il faudrait être fou pour passer à côté. A vous de voir si vous voulez vous plonger dans les méandres d’un monde ténébreux mais terriblement envoutant et touchant, « Sudden Death Syndrom » est un album se laissant surtout apprécié avec le temps. Un pure mélange de dark/death/doom/symphonique/oriental qu’il ne faut absolument pas louper… |
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