FINAL DEPRAVITY Nightmare 13 [ 2010 ] |
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CD Durée : 72.08 Style : Thrash Metal |
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Chronique : 13 novembre 2010 , réalisée par Blackened | ||||
De plus en plus nous voyons émerger de jeunes groupes fraîchement formés, composés de membres à peine entrés dans la puberté, n’ayant pour la plupart pas encore de poil au menton ! Final Depravity est de ceux-là. Et leur jeunesse n’a d’égal que leur fougue, puisque les quatre bambins s’attachent à délivrer un thrash metal violent et technique que nous découvrons avec leur tout premier méfait « Nightmare 13 ». Les poupons sortent tôt de leur berceau, et ce sans doute en partie grâce à leur mécène et protecteur, également manager à ses heures, qui n’est autre que Tom Angelripper, leader de Sodom, ce dernier faisant même une apparition vocale sur le titre "Veil Of Secrecy". Le paternalisme de ce regard bienveillant ne doit sans doute pas compter pour du beurre, mais voyons plutôt ce que cela donne concrètement dans les oreilles. 13, c’est aussi le nombre de titres présents sur le disque, ce qui est à mon goût beaucoup trop pour un album de thrash metal. Ce n’est pas que les jeunes de la Ruhr ne maîtrisent guère leur sujet, loin de là, mais malheureusement, la boucle est vite bouclée, et le combo peine à garder l’auditeur captivé 72 minutes durant. Et si les riffs pointus des deux guitaristes sont agressifs et fouillés à souhait, tout comme la voix hurlée du jeune brailleur (très mature d’ailleurs) que nous découvrons avec enthousiasme lors des deux premiers très bons titres "As The Crown Flies" et "Turn This Life", Final Depravity assure par la suite un peu trop de redite dans leurs compositions. Le schéma est toujours relativement similaire, et de nouveaux riffs s’enchaînent les uns à la suite des autres, tels des perles qu’on enfile sur un collier. Et à la longue, on perd complètement le fil des morceaux, on peine à trouver une logique à ces enchaînements (puisqu’il n’y en a pas vraiment), et le tout commence à devenir très lourd et indigeste. La voix surmixée et très monotone n’arrange pas les choses, de même que le son un peu froid et pauvre des guitares et de la batterie, même si le tout est loin d’être mauvais. La jeunesse du combo se fait par ailleurs ressentir sur de nombreux passages où l’on remarque ça et là quelques imperfections dans l’exécution (au niveau des guitares surtout) ou sur de légers décalages avec le rythme. Rien de bien méchant pourtant, les gaillards ont bien entendu une marge de progression énorme devant eux ! On reconnaît d’ailleurs une maturité précoce certaine en la présence de nombreux riffs assassins. Rien n’est fondamentalement mauvais, on en ingurgite juste un peu « trop » d’un coup. Quoi qu’il en soit bravo pour la performance ! Comme vous le constatez, difficile de se faire une idée bien précise de cet album, qui présente de très bons aspects mais sous un emballage à la longue « gonflant ». Final Depravity gagnerait dans le futur à moins miser sur la culture industrielle du riff (même si l’on peut presque la comprendre puisqu’ils sont originaires de la Ruhr, ancien bassin industriel très productif, qui est désormais en reconversion). Messieurs, prenez le temps de souffler, de sorte que votre auditeur puisse le faire à son tour. Dommage que la sauce ne prenne pas sur le temps long. Un album au final trop monotone qui ne change que très peu de couleur. Le groupe est capable d’évoluer vers un thrash plus personnel et plus intelligent ! Affaire à suivre ! |
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