RHAPSODY OF FIRE The Cold Embrace of Fear – A Dark Romantic Symphony [ 2010 ] |
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MCD Durée : 35.44 Style : Orchestral/Epic Metal |
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Chronique : 08 novembre 2010 , réalisée par Bodomania | ||||
Allez, vous reprendrez bien un album de RHAPSODY Of FIRE pour la route? "The Frozen Tears of Angels" commence à dater. Six mois se sont écoulés depuis sa sortie! Nous aurons à peine le temps de dire "Christopher Lee"… les italiens sont déjà de retour avec la suite de cette saga amorcée en 2004. Le concept de ce nouvel épisode est toutefois assez différent, puisqu'il est tout d'abord composé d'un seul morceau séparé en sept actes. Mais la nouveauté va bien au-delà de la structure, nous retrouvons ici une bande sonore symphonique et orchestrale, avec un aspect cinématographique poussé à l'extrême, exprimé au travers de nombreuses séquences d'action et de narration. L'histoire fait d'ailleurs suite aux évènements contés sur leur précédent opus. Nous assisterons donc à l'arrivée des cinq aventuriers dans le monde ancestral (et gelé) de Har-Kuun, ou plus précisément au sein de l’ancienne forteresse gothique, en quête de l'"Erian’s Mystical White Book", le livre sacré des anges, afin de recueillir des révélations sur ce fameux "Dark Secret" qui menace le monde... suspense insoutenable... Vous l'aurez compris, seules les images manquent à cette B.O., pardon, à cet EP. Mais les scènes défilent et nous n'aurons pas besoin de beaucoup d'imagination pour plonger dans cette superproduction musicale très épique. L'acte I - "The Pass Of Nair-Kaan" nous conduit directement vers cette épopée sombre et glaciale, grâce à l'intervention remarquable d'une poignée d'acteurs anglais ralliés pour l'occasion. Une tempête de neige, une course infernale magistralement orchestrée. Tout y est. Les portes se referment et une apparition divine s'en suit sur l'acte II - "Dark Mystic Vision". La symphonie prend de l'ampleur, mais ce court interlude ne sert en fait qu'à introduire LA pièce centrale de l'album. Avec quasiment quinze minutes au compteur, l'acte III - "The Ancient Fires Of Har-Kuun" est une véritable fresque. Avec pour prémices, un thème conquérant couplé à des chœurs fantomatiques, l'ambiance ne cessera d'évoluer au cours de ce morceau. Pas toujours de manière très délicate, c'est vrai, certaines transitions cassent parfois le rythme. Mais cette troisième étape, enfin musicale, nous réserve de nombreuses surprises du début à la fin avec des passages sublimes qui se réécoutent sans faim. En dehors d'une partie acoustique lente, jolie, mais très lente, monotone même, mais brève, heureusement. De toute façon, nous aurons toujours le "Saint FFWD" pour abréger nos souffrances. Je disais donc, en dehors de ce minuscule temps mort, le reste n'est que mélodie grandiloquente, mid-tempo entraînant teinté de son néo-classique, accélération plus agressive, ou fédératrice et mélodieuse, le tout de manière toujours très orchestrale. Une boucle qui s'intensifie, à l’arrivée de ce fameux refrain (s'il y'en a réellement un) qu'on ne se lasse pas d'écouter. Comme quoi, une montée lyrique avec seulement ces quelques mots: "The Ancient Fires Of Har-Kuun", peut être très efficace. À noter également ces chœurs féminins, puissants et intemporels qui prennent la suite, et bien sûr, ce final en grande pompe exclusivement instrumental, avec soli de virtuose à la guitare et au clavier. Petit entracte. "The Betrayal" est là pour nous remettre de toutes ces péripéties. Seulement, la quête ne s'arrêtant jamais, nous voici à présent en pleine scène de découverte et de confrontation... Enfin, je n'en dis pas plus, je ne vais pas vous révéler que l'un des personnages principaux se retrouve gravement blessé à la fin, non. Emprunt de tristesse, l'acte V - "Neve Rosso Sangue", nous ramène toutefois au calme. Cette ballade acoustique chantée en italien, est hantée par la douceur, la légèreté mais aussi la désolation. Un air folklorique guide aussi cette piste, de par cette mélodie récurrente à la flûte. Mais cette sorte de prière se transforme peu à peu en un ralliement de troupe. Force et bravoure… c'est reparti! D'ailleurs, en parlant d'esprit combatif, avec une telle rythmique, et un tel phrasé, la première partie de l'acte VI - "Erian's Lost Secrets" fait énormément penser à MANOWAR. Les "Power", "Brother" et "Fight" ne sont peut-être pas là, en revanche, les "Fire" & "Steel"& "Warrior", sont bien présents. Une orchestration symphonique portée par des cuivres nous entraîne ensuite vers une petite accélération cette fois plus proche d'ANGRA. Mais, ô surprise, la piste s'achève sur une des meilleures parties de l'acte III, avec ce fameux refrain suivi de chœurs féminins... "The Ancient Fires Of Har-Kuun"... Non, on ne s'en lasse définitivement pas. Le chiffre 7 servira donc d'épilogue. Mais la fin du récit n'est pas encore arrivée, car même si le but semble atteint sur "The Angels' Dark Revelation", cette montée orchestrale s'apparente plutôt à un énième départ. La suite, au prochain épisode, donc... Comment résumer "The Cold Embrace Of Fear" en quelques mots? Une pièce cinématographique, épique et orchestrale, où le jeu des acteurs et des musiciens s'accordent avec brio. Il y a effectivement beaucoup de place pour la mise en scène et la narration. Ces parties peuvent sembler anecdotiques au premier abord, mais cet EP s'écoute d'une seule traite, et finalement, on plonge dans cet univers très facilement. Après l'avoir fait tourner plusieurs fois dans votre lecteur, cette dernière sortie prendra surement plus de sens. Si vous n'avez pas le temps de regarder pour la millième fois, une trilogie à base de hobbits, d'elfes et de sorciers, ce mini album, à prendre comme un interlude, vous accordera à coup sûr, un très bon moment d'Heroic Fantasy pour les oreilles et pour l'imaginaire… |
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