CHRONIQUES ALBUMS

Il faut un peu de douceur dans un monde de brutes de temps en temps, alors accueillons dans notre lecteur CD « Birth Of A Queen », premier album de BEL O KAN. Bienvenue dans le monde du métal lyrique à chant féminin avec cette formation Lyonnaise née il y a presque dix ans. Après moult changements de line-up et la sortie de deux démos, le groupe semble à peu près stabilisé et a repris le chemin des concerts avec sous le bras ce premier opus paru fin 2009.

Dans cette « foultitude » de formation métal à chant féminin, les Lyonnais ont réussi à tirer leur épingle du jeu, et à l’écoute de « Birth Of A Queen » on se prend à ce jeu émotionnel procuré par des compositions variées et bien agréables ma foi.
Chant pseudo-lyrique qui passe plutôt bien avec une seconde voix elle aussi féminine en chorus, la potion magique fait de l’effet. Envolées instrumentales pour un heavy-métal « Maidennien » parfois et des mélodies accrocheuses dans la veine d’un BENIGHTED SOUL, mais pas seulement. Le tout est riche de parties en acoustique bien senties, de claviers bien présents sans être trop mis en avant, sans trop de dérapages symphoniques redondants.
Ici on est plutôt power-métal à la puissance contrôlée. Les titres sont dans l’ensemble assez longs et bien construits. Les mélodies flirtent avec des mélopées celtiques de bon aloi surtout avec le titre « Blowing The Wind » que j’ai bien apprécié avec aussi l’intro particulière « Birth Of A Queen » et les deux premiers titres « Children Call » et « Dark And Light », épiques et puissants à souhait.
La production est assez bonne mais aurait ou être un peu plus au top afin de pouvoir nous faire apprécier à leurs justes valeurs la myriade de détails et éléments participants à l’élaboration de cet opus qui ressemble à un vrai travail de fourmi. Pour cela je vous renvoie à l’artwork de couverture du CD très réussi, y faisant allusion.

Au final, BEL O KAN nous a pondu un premier album qui devrait les propulser dans le premier rang des groupes Français du genre, rien de moins. Encore un peu de temps et d’expérience et je suis sûr que la chrysalide deviendra bientôt papillon, pourquoi pas.