ILL NINO Dead New World [ 2010 ] |
||||
CD Durée : 45.17 Style : Neo Metal / Alternatif |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 02 novembre 2010 , réalisée par Aris3agaiN | ||||
Ill Nino est-il progressivement en train de perdre ses "coronès" ? Voilà une question de plus en plus légitime lorsque l’on observe l’évolution des Latino-Ricains. Si « Revolution Revolucion », sorti il y a maintenant près de dix ans ( !), s’était révélé diablement efficace, la qualité des galettes de « l’enfant » se trouve plus sur une courbe descendante qu’ascendante. Les deux albums, un « Confession » moyen malgré (ou à cause de ?) l’arrivée de l’ex-Machine Head Ahrue Luster, et un « One Nation Underground » pas si underground que ça les avaient conduits au terme de leur contrat avec les géants de Roadrunner. Après un « Enigma » stéréotypé, mais passé relativement inaperçu, Victory Records annonce le retour motivé d’Ill Nino avec un cinquième album dénommé « Dead New World ». Toujours dans son optique d’un néo kick ass affichant son origine latine au grand jour, le combo joue gros sur ce coup-là. Ca passe ou ça casse comme on dit. Alors, regain de crédibilité ou enfoncement dans le stéréotype ? A la première écoute, plutôt enfoncement dans le stéréotype. Comme beaucoup (mais vraiment BEAUCOUP…) de groupes, Ill Nino cherche à mélanger puissance du metal et mélodies « super catchy ». Du coup, sortez les violons, certains morceaux de la galette s’annoncent mielleux et gnan-gnan au possible. Prenons l’exemple du refrain dansant de « Against the Wall » ou celui de « If You Were Me » et ses paroles « so » émouvantes. La piste d’ouverture, « God Is Only for the Dead », illustre également à merveille ces propos avec son refrain kitchement accrocheur. Ce n’est pas que l’ami Cristian Machado ait une mauvaise voix, loin de là. Le bougre sait tout de même chanter et montre de belles couleurs vocales dans les passages les plus énervés du disque. Mais les lignes de voix et les mélodies tombent vraiment dans le cotonneux tout au long de la galette. Les compositions, d’un point de vue très général, suivent le même schéma et affichent très peu d’originalité. Des chansons comme « Mi Revolucion » ou « Serve The Grave » se suivent et se ressemblent. Rien ne ressort réellement sur toute une partie de la galette, ce n’est qu’un ennui global ponctué de riffs simplistes et de chants mielleux. Il arrive que des moments ou des extraits précis se révèlent efficaces et puissants, mais ils sont vite oubliés face à l’avalanche de mélodies beaucoup trop faciles. L’ouverture de « The Art of War », par exemple, rappelle du bon Soulfly, un début brutal et ambiancé, mais bien trop vite rattrapé par un refrain ennuyeux. Des passages de « Ritual » tirent également leur épingle du jeu, mais même constat au final, rien ne reste réellement en mémoire, après plusieurs écoutes. On regrette également de ne pas entendre davantage la puissance des fûts de Dave Chavarri, qui est pourtant un excellent batteur. Quelques titres restent tout de même très appréciables, à l’image de « Killing You, Killing Me », qui est probablement le morceau le plus puissant de l’album. On y retrouve un Cristian très en forme, des riffs rapides, ultra efficaces, qui montrent bien que les membres d’Ill Nino ne sont pas incapables de composer une tuerie. Exit les voix claires et les chants mignonnets, welcome aux influences latines marquées et à un headbang obligatoire. Les dernières pistes, « How Could I Believe » et « Scarred » paraissent à première vue tout aussi sympathiques, mais les refrains chantants cassent la dynamique d’efficacité. La reprise de « Bullet With Butterfly Wings » des Smashing Pumpkins, quant à elle, n’est pas ratée, mais pas non plus impressionnante. Voilà donc un cinquième album plutôt médiocre que nous ont servi les Ricains d’Ill Nino. L’auditeur sort de ses écoutes peu convaincu et même relativement ennuyé. Les quelques bons moments paraissent dérisoires comparés aux morceaux répétitifs et plein de bons sentiments dégoulinants. Toutes ces considérations restent un avis plus ou moins objectif, et il appartient à chacun d’accrocher ou non à la musique proposée par Ill Nino. Néanmoins, d’un point de vue strictement musical, le combo n’apporte pas une grande pierre à l’édifice et se contente de la facilité. Dommage, vraiment dommage, car le potentiel est pourtant immense. On attend la suite désormais, mais avec un enthousiasme modéré. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|