BULWERIA BIFAX One day on earth [ 2010 ] |
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CD Durée : 49.44 Style : Metal expérimental |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 28 octobre 2010 , réalisée par GOHR | ||||
Formé en 2000, BULWERIA BIFAX ne sort pourtant seulement que son second album. Le groupe met en avant son goût pour l’expérimental et le fait que sa musique est issue de mûre réflexion. Prétention inutile ou chef d’œuvre ? C’est à « One day on earth » de nous le dire. Je dois avouer que j’ai eu une petite frayeur durant les deux premières chansons. Certes, ces dernières comportent des plans alambiqués bien ficelés, fortement marqués par MESHUGGAH mais rien de plus. Aucune couleur, aucune saveur, seulement un sentiment de déjà entendu. Pourtant, dès la troisième chanson l’album prend une tournure radicalement différente. Certes l’inaliénable racine MESHUGGAH est toujours là, mais les harmonies de guitares deviennent plus fouillées. Le jeu des musiciens paraît soudainement orienté vers l’exécution d’une musique nettement plus malsaine. C’est dans cette logique que dès lors, pour notre plus grand plaisir, les chansons sont de plus en plus grinçantes et que les passages atmosphériques en sont comme sublimés, tels des touches de lumière dans ce monde sinistre. Certains reprocheront à cet album trop peu de variété, il est vrai que le chant ne change strictement jamais, mais certains plans valent vraiment leur pesant d’or. De fait, « Joy money » sonne comme une rencontre improbable entre DREAM THEATER (notamment à cause du premier riff) et MESHUGGAH. En fait, « One day earth » est vraiment un album qui mérite plusieurs écoutes, pour aller au-delà de son hermétisme apparent. En réalité, nous pouvons déceler beaucoup plus d’influences que celles citées plus haut et on peut même affirmer que cet album fait une synthèse de nombreux groupes français reconnus qui ont marqué la première décennie du nouveau millénaire. Nous sommes dans quelques choses indéniablement très influencé par HARCRIDE, GOJIRA ou SCARVE (comme l’évoque l’excellent « Follow the guide ! ». En effet, BULWERIA BIFAX partage avec eux un savoir faire et une exécution irréprochable, ajoutés à une certaine audace. Enfin, cerise sur le gâteau, le tout est servi par une production massive. De fait, il ne m’a été donné que trop rarement la possibilité d’écouter une production ou la basse est si justement mise en avant. En conclusion, « One day on earth » est un album très intéressant. La première écoute peut être un peu déroutante, mais BULWERIA BIFAX est plus original qu’il n’y parait, avec son un nombre important de plans géniaux. Un groupe à suivre de toute évidence. |
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