CHRONIQUES ALBUMS

« Judgement est l'arme fatale pour la destruction massive des barrières musicales. Hydrogyn est l'explosion ultime ». Je verrai bien cette phrase sur un sticker collé au CD dans tous les bons Carrefour, Auchan et Leclerc de France.
La dernière fois que je me suis fait avoir avec un slogan pourri c'était pour aller voir « le projet Blair Witch » : « on a jamais eu aussi peur depuis Shining » qu'ils disaient!! Le problème c'est que c'était si mal filmé que j'ai failli faire une galette à la fin!!(en parlant de galette, il va bien falloir analyser celle-ci!)

Hydrogyn et leur 3éme album « judgement » détruisent les barrières musicales? Oui, dans la mesure où le duo fondateur (Jeff le guitariste et sa femme chanteuse, Julie Westlake) semble avoir usé et abusé de bon nombre de musiciens de cession en particulier l'honorable Jeff Young (ex megadeth) qui pensait sûrement pouvoir renflouer ses poches avec un pseudo groupe à grosse guitare et forte poitrine. Manque de bol il a été remercié, ne semblant pas s'entendre sur les orientations musicales du couple. Ajoutez-y James Lomenzo à la basse (qui a notamment joué pour Ozzy Osbourne, Black Label Society...) qui sans scrupules pose ses lignes de basse et laisse son RIB. Il autorise par ailleurs que soit mentionné son nom sur le sticker du CD pour faire pro. On a donc un album qui détruit les barrières musicales. Pas de compromis, on détruit tout et on utilise des noms (un dernier pour la route, Michael Wagener aux manettes qui a aussi travaillé avec Metallica, Ozzy,...) pour faire de la VARIETE pseudo Métal avec une pochette qui fait peur!!!

Il est indéniable que notre duo a du talent pour monter de toute pièce un produit qui se pourrait être « bankable ». Ainsi, ils ont utilisé toutes les dernières technologies pour que ça marche. Un son de guitare énorme, des voix super harmonisées, et une batterie d'une précision chirurgicale. Mais voilà, les chansons sont fades, sans âmes, et finalement le son est nul car tellement parfait...
La première chanson dégage un tel niveau qu'on est à la limite de la saturation de tous les instruments. Voilà encore un groupe qui confond niveau sonore et puissance musicale. C'est tellement évident à l'écoute que l'on sait (si nous ne sommes pas profanes du heavy bien sûr!) que l'on tombe sur un produit « tricatel » (cf le film L'aile ou la cuisse). Les riffs sont pompeux sur « self destruct » voire pompés sur « medicate » (ouh le plagiat de Led Zep). On finit même par tomber dans le Evanescence sur « too late ».

Donc, pour finir Hydrogyn est le produit rêvé pour commencer à vouloir emmerder ses parents en achetant un groupe d'usurpateurs à grosses guitares et à pochette provocante.

Une dernière interrogation me vient: Comment l'excellent label français Bad Reputation est-il tombé dans le panneau et peut-il produire cela?