ANDRAS
Warlord [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 54.44
Style : Pagan Black Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.einheit-produktionen.de
  Contact groupe : http://www.andras.de.vu http://www.myspace.com/andraserzgebirge
  Interview :
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 24 octobre 2010 , réalisée par Bodomania
   
La guerre est déclarée! Après avoir traversé les chemins enneigés d' "Iron Way", les allemands ont décidé de livrer bataille, cette année même avec "Warlord". Si le groupe a déjà achevé de nombreuses quêtes au cours de ses seize années d'existence, l’heure de la gloire n'a pourtant pas encore sonné.
Quelques remaniements de troupe plus tard, le quintet semble avoir trouvé la sagesse et la maturité pour conquérir enfin la scène Black Paganique... En avant toute!

Bon, je ne vais pas faire durer le suspense très longtemps... Dix titres, que dis-je? Une vague de froid et d'inspiration va nous recouvrir, alors prenez garde!

L' invasion commence avec "Eye Of The Seer". Fort, puissant, très émotionnel et épique, ce premier titre donne lieu à des riffs glacials, des nappes atmosphériques. En un peu plus de sept minutes, nous passerons par des passages acoustiques, de multiples changements, et un chant parfaitement modulé par Ecthelion. Le chef d'œuvre de l'album se termine déjà...
Impossible de passer après une telle ouverture? Si c'est possible, "Heathen Vengeance" prend la suite, dans un style plus brutal mais tout en restant mélodique. Pas de redondance donc, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Très rythmé, ce deuxième morceau enchaîne les blast et autres variations de tempo de manière impitoyable. Les malmenations de Shardik se voient accompagnées par un chant enragé, le tout dans une atmosphère ultra-symphonique. S'éloignant du flot de haine déversé par son prédécesseur, l'introduction acoustique de " Flag Of Decline" nous annonce la venue d'une ballade. Adversarius impose des notes atmosphériques, noyées par des riffs "heavy black". On assiste à nouveau à l'alternance de chant clair (grave et chaud) sur le refrain aérien, et de chant black sur les accélérations. Une plage instrumentale formée par un clavier cristallin et quelques accords ronflants donnent une allure progressive à cette piste qui s'achève par le grondement d'un orage.
Le titre éponyme, très entraînant et saccadé, nous vaudra encore quelques changements intempestifs. Oscillant entre un mid-tempo fédérateur (idéal pour mettre de l'ambiance à la taverne) et des blast, renforcés par des mélodies vicieuses. Le chant écorché sera remplacé à la fin par une montée symphonique majestueuse.
Une conclusion pareille ne laissait présager un tel changement de style. Bien que la transition soit surprenante, arrivé à mi-parcours, le moment est finalement bien choisi. Un nouveau souffle arrive donc avec "Bastards Forward". Ce démarrage "Thrash/Black" très rapide et incisif sera vite agrémenté par quelques sonorités industrielles. Quelques mélodies et soli "black'n'roll" viendront s'y greffer, complétant ainsi le morceau le plus court mais aussi le plus direct de l'album.
Cette petite pause nous ayant écarté du "Black Symphonique" pendant quelques temps, nous voilà égarés. Mais c'était sans compter sur la venue de "Schwertgenossen", qui nous ramène aussitôt en terrain connu. Le jour se lève sur le champ de bataille, et de belles mélodies héroïques nous attendent... Pagan, mélodique, entrecoupé par des parties "heavy Speed" dignes d'un "Mirror of madness" interprétées par le nouveau duo Nightsky/Kerberus. Ou encore des roulements de batterie annonçant quelques tapping... Bref, une piste très revigorante, qui sent bon le froid!
Heureusement que nous avons fait le plein d'énergie car l'heure est grave. Le temps s'est assombri avec "In Oblivion". Un down-tempo lourd et maladif s'installe. Une voix plaintive et déchirante, une sphère hautement dépressive nous fait basculer dans un trou noir... Puis, après un voyage au cœur des ténèbres, le chant comme les instruments reprennent vie en nous redonnant au passage du chant clair et un solo très mélodique, avant de retomber à nouveau dans une ère tragique. Cette construction en dents de scie s'achève par une rythmique étouffante portée par un solo désespéré.
Mais nous n'avons pas encore fini notre descente infernale, car dans une veine "True Black", l'introduction de "Bastion Felsenheim" nous emporte à son tour. Blast et vocaux écorchés de rigueur, mais aussi quelques mélodies "heavy black" et des parties "Pagan/black" symphoniques. Ce bon petit mélange surgit tout juste avant l'épilogue...
"Portrait / Nemesis". Voici donc l'ultime piste de cet album, séparée en deux parties. Quelques notes acoustiques résonnent et se répètent dans une atmosphère froide, intrigante, empreinte d'une grande solitude. Une voix lointaine et isolée déclame quelques mots au milieu de ce brouillard épais.
Puis, un changement d'ambiance radical s'effectue. Nous voici revenus à des riffs rapides, glacials, épiques. Assez proche de l'atmosphère du premier titre, sans grande originalité donc, mais cette deuxième partie nous offre tout de même de nombreux changements en très peu de temps. Pas de fin spectaculaire non plus, rien de démonstratif, pas de démesure, à l'image des autres compositions de "Warlord". Et puis, après tout, ce dernier morceau s'enchaînant parfaitement avec les premières notes de l'album... Pourquoi s'en priver? Passons ce dernier opus en boucle!

Cet album vous transporte...
Masterisée par Dan Swanö, cette excellente production garde toutefois une aura mystérieuse, presque inaccessible. Ici, le "Pagan Black" n'est pas ostentatoire, il est mature, inspiré, profond et surtout très riche. Certaines transitions risquées peuvent surprendre à la première écoute, mais celles-ci s'apprivoisent très rapidement, de même que cette opposition récurrente entre la brutalité et l'émotion. ANDRAS signe un petit bijou du genre avec "Warlord". Vous savez désormais quoi emporter lors de vos prochaines escapades hivernales...







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