CHRONIQUES ALBUMS

Avec un nom qui nous fait obligatoirement penser à O.M.D (Orchestral Manœuvres in the Dark pour les moins cultivés) ou à un célèbre Boeing qui fit des ravages en 1945, Gifts From Enola nous vient tout droit des Etats Unis, et avouons-le tout de suite, ces quatre jeunes originaires de Virginie, qui nous livrent leur deuxième album, sont doués. Puisant son inspiration chez des groupes comme Mogwai ou Explosions in the Sky, G.F.E réussit un coup de maître.

5 morceaux, pas plus, pour à peine plus de 35 minutes, suffiront pour vous convaincre. Le combo américain nous emmène tout simplement au nirvana. Dès le premier morceau, « Lionized » nous fait comprendre que du très grand nous attend. Tout sonne juste, mais une petite introduction n’aurait pas été de refus il faut l’admettre. Avec des morceaux comme « Rearview » mélangeant les rythmiques des morceaux les plus calmes d’un Opeth ou d’un Dream Theater (Space Dye Vest par exemple), ou « Alagoas », véritable chef d’œuvre de cette galette, on se régale littéralement. Les guitares s’accordent à merveille, la batterie nous fait planer, et côté production, c’est limpide. Les compositions sont peut être longues, plus de sept minutes de moyenne, mais à aucun moment on ne ressent une quelconque impression de monotonie. Il suffit de fermer les yeux, s’allonger dans son lit ou dans l’herbe (quand il fera un peu plus chaud qu’en ce moment) et de se laisser emporter par ces douces mélodies.

Seul petit point négatif, mais c’est vraiment pour faire la fine bouche, l’absence de chant. Certes, le niveau instrumental est tellement bon qu’on ne peut leur en vouloir, mais, par moment, une voix digne d’un Mikael Akerfeldt (Opeth) ou, pourquoi pas, Billy Corgan (Smashing Pumpkins), n’aurait pas été de refus. Mais là, je chipote un peu.

Au final, c’est une énorme surprise que nous livre ici le quatuor américain, et nul doute qu’ils ont encore les moyens de faire aussi bien, si ce n’est mieux. On en reparlera encore, c’est certain car Gifts From Enola est un groupe à suivre, et cet album fera clairement l’effet d’une bombe.