CHRONIQUES ALBUMS

Cette basse énorme, cette batterie aux accents tribaux, c’est le démarrage de « Circulez » le premier titre du nouvel EP quatre titres de COREDUMP intitulé « 147561 Chaos ». « Circulez y’a rien à voir », si justement COREDUMP vaut le déplacement en concert et ce nouveau skeud va vous surprendre si vous n’avez jamais écouté ce quintette de Mâcon formé en 2006 qui avait déjà sorti un premier maxi enregistré aux Sonovore Studio à la cave à Musique de Mâcon en 2007 pour nous prouver son existence en quelque sorte, le droit de jouer et de nous en mettre pleine les oreilles de façon implacable.

Si leur hardcore n’ roll flirtant avec une certaine fusion métal nous fait penser illico à du LOFOFORA, on range bien vite ce rapprochement au fond de sa poche pour apprécier les compos bien personnelles de nos coreux avec des textes en Français qui , à l’aide d’envois énergiques et sulfureux nous font ingurgiter des textes revendicatifs, accrocheurs et fédérateurs en même temps.
Le son est énorme et fait passer la pilule d’un hardcore/métal où l’on tranche dans le vif du sujet avec guitares toujours sur la brèche, riffs ravageurs, sauvages, basse monstrueuse qui vous soulève les tripes au cerveau, batterie démentielle et écrasante de tempos survoltés.
Et puis il y a cette voix, écorchée, aboyée, criarde limite grind par moments. Ici on ne rigole pas et les 15 minutes consacrées à « Circulez », « l’Enfant De Trop », « Soleil Vert » et le foudroyant « Fuckin’ Spécies » passent bien trop vite. Alors on recommence, écoute en boucle obligatoire. Ce nouvel EP possède un goût de trop peu, on reste un peu sur sa faim, c’est le seul reproche que je puisse faire après plusieurs auditions.

Comme vous l’aurez compris aisément, j’ai « kiffé grave » pour ce petit maxi nouveau. Tout un potentiel est bien présent dans les compositions et surtout leur interprétation. Combo à encourager évidemment et à soutenir fermement, encore un peu de temps et d’expérience et avec un album bien complet aussi, tout va nous « pèter » à la figure c’est évident.