REVELATION OF RAIN Emanation of Hatred [ 2010 ] |
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CD Durée : 48.00 Style : Doom Metal |
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EMOTION |
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Chronique : 20 octobre 2010 , réalisée par Matai | ||||
Il faut croire que le label russe Solitude Productions, bien spécialisé dans le doom metal mélodique, a un don pour dénicher des groupes talentueux et extrêmement émotifs. Après Helevorn, une bonne claque il faut l’avouer, ou The Sullen Route, le combo Revelation of Rain sort son troisième album signé encore une fois chez ce label justement. Troisième méfait et surtout troisième chef d’œuvre pour ces jeunes russes où l’émotion et la tristesse ne sont pas des termes inconnus à leurs yeux. Le nom de leur groupe, déjà, est bien significateur d’une peine sans égale, la pluie représentant à coup sûr les larmes… Leur album s’intitule « Emanation of Hatred » et s’arme d’une pochette rougeoyante où une créature squelettique ailée erre sur une terre a priori décharnée, brumeuse et perdue…une pochette bien représentative d’une musique quasi similaire. J’annonce tout de suite que je citerais les noms des quelques titres dont je parlerais en anglais, l’album étant concocté par des russes…par conséquent, tout est écrit en russe dans le livret de l’opus, même que les paroles, par ailleurs, sont chantées dans cette langue bien particulière, donnant des sonorités bien originales dans les vocaux. Ca change de l’ordinaire et ça nous dépayse totalement, nous auditeurs, avides de nouveauté. Dès les premières notes du morceau « Time », on ne peut que penser à ce sentiment de mélancolie, de désespoir mais aussi de solitude. C’est assez oppressant mais tout aussi planant, les guitares étant lamentées et les claviers apportant un fond ambiant bien agréable malgré tout. Le chant est terriblement caverneux et nous emmènent véritablement dans les méandres d’un monde perdu où des âmes damnées nous accueillent parmi leur peine et leur souffrance. « Our Cathedral » et son titre si sacré, ne peut qu’évoquer cet endroit de recueillement, frais et si triste à la fois. Les claviers et les chœurs en fond prennent littéralement l’auditeur aux tripes alors que des harmonies à la guitare, en terrible osmose avec ces claviers, nous transcendent… « Salvia Divinorum » pourrait s’annonce comme l’élément salvateur de l’album. Les claviers sont plus impériaux, le rythme tout aussi lent, certes, les guitares plus agressives et moins pesantes. Cette instru change réellement de ce qu’on a entendu avec les titres précédents, pour nous embarquer dans un univers plus inquiétant et terrifiant. S’ensuit « Hidden », plus intense, plus dense et compact aussi, toujours doté de solos plaintifs et de cette voix terriblement enivrante…mais après une instru qui semblait changer l’ambiance principale de ce « Emanation of Hatred », il fallait bien s’attendre à ce que la suite change aussi. Ainsi ce « Hidden » malgré son côté lamenté, est plus tranchant et plus dans une veine Doom/Death. Un rythme plus rapide avec de magnifiques solos accompagnés encore et toujours de ces claviers si somptueux… « In Expectation of Awakening » finit l’album d’une manière plus qu’inattendue. Le rythme a d’autant plus accéléré, les guitares sont encore une fois plus agressive et le chant plus incisif. Rocailleux, toujours, mais aussi plus criard, à la manière d’un chant black. Quelques petites pauses tels des interludes viennent agrémentés ce titre si intense, des pauses mélodiques, calmes, sereines, planantes, touchantes… Qu’il est bon d’écouter cet opus si émotif et vraiment agréable malgré son ambiance bien noire et pessimiste. Encore une bonne claque de la part de Solitude Productions. Un véritable chef d’œuvre en matière de doom… |
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