LETARGY DREAM HELIOPOLIS [ 2010 ] |
||||
CD Durée : 49.53 Style : Metal-rock expérimental |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 18 octobre 2010 , réalisée par GOHR | ||||
Initialement conçu comme un one man band, LETARGY DREAM s’est toujours considéré comme un ovni, une sorte d’objet musical indépendant. Le désormais quatuor sort aujourd’hui l’album qu’il désigne comme son chef d’œuvre « Heliopolis » : un savoureux petit objet. Comme à l’accoutumée LETARGY DREAM propose un savoureux mélange d’influences diverses. Toujours orienté assez Rock, le combo nous dépeint en quatre chansons de plus de dix minutes chacune, un univers coloré et déjanté ou douce mélancolie et hystérie se côtoient dans un savoureux tourbillon qui ne cesse de vous porter. Chaque instrument est libre de son expression, ainsi les guitares sont à tour de rôle harmonisées, dissonantes, acoustiques, saturées ou claires. La basse n’est pas en reste, parfois purement assignée à la dimension rythmique elle s’octroie la possibilité de proposer des lignes mélodiques intéressantes. Par ailleurs, il est aussi amusant de constater que le groupe cherche résolument à mélanger les types de production. La batterie est, par exemple, enregistrée d’une façon assez ancienne. C’est-à-dire que la frappe reste humaine et que rien ne semble « sur-édité » d’où un côté old school, mais cela est régulièrement mis en crise par des claviers électroniques parfois très modernes. Bref, l’harmonie des contraires est le maître mot de LETARGY DREAM et le groupe s’en sort bien, si ce n’est très bien sur ce terrain. On regrettera néanmoins quelques transitions trop hasardeuses d’un plan à l’autre ce qui peut casser un peu la dynamique. Qu’à cela ne tienne, l’audace du combo ainsi que son second degré rattrapent ces quelques erreurs, je pense notamment à la façon dont est incrusté brièvement le thème de la « Panthère rose » de Henry Mancici au sein d’une musique assez violente. Enfin, mention spéciale au fait que le groupe utilise sa langue natale. La langue russe est définitivement très judicieuse lorsque l’on fait du Métal car elle apporte une forme de grandiloquence avec laquelle joue intelligemment le groupe. En conclusion, je vous rappellerai que LETARGY DREAM définit cet album comme sa pièce maîtresse. Certes « Heliopolis » est une réussite, mais il manque peut-être encore un petit quelque chose pour que nous puissions parler de chef d’œuvre. Il s’agit sûrement d‘un léger manque de cohérence, il semble que parfois le groupe se laisse un peu trop porter par le hasard. Certes le parti pris est fort, mais il est parfois un peu douteux. Un très bon cd quoiqu’il en soit qui affirme à nouveau le fait que la Russie possède de nombreuses formations de qualité. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|