FORBIDDEN
Omega Wave [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 61.47
Style : Thrash Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.nuclearblast.de
  Contact groupe : http://www.myspace.com/forbiddenofficial
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 14 octobre 2010 , réalisée par Bodomania
   
Et de cinq! On ne présente plus ces vétérans du "Thrash Metal" de la Bay Area, en revanche, leur come-back vaut bien la peine qu'on s'y attarde un peu, non? Treize ans se sont écoulés depuis la parution de "Green", et malgré quelques apparitions scéniques, nul ne laissait présager un tel retour en force. Laissons de côté cette pochette inspirée par "le crâne de cristal de Belize" et peinte par l'illustrateur de leurs premiers album, le dénommé Kent Mathieu... Et allons plutôt découvrir ce dernier opus, disponible à la fin du mois via Nuclear Blast.

Si le groupe a déjà vu passer du beau monde, faisons quand même le point:
- Russ Anderson?
- Présent! Evidemment...
- Craig Locicero?
- Encore heureux! Je coproduis l'album en plus, alors...
- Matt Camacho?
- Oui?
- Parfait, jusqu’ici tout va bien. Glen Alvelais?
-
- Glen Alvelais? ... Tim Calvert?
- Non, moi c'est Steve Smyth. J'ai joué dans TESTAMENT, NEVERMORE et VICIOUS RUMORS, entre autres… Je suis le nouveau guitariste!
- D'accord. Bon, Paul Bostaph étant déjà bien pris par TESTAMENT… Gene Hoglan était encore présent pour la tournée européenne de 2008… Gene?
- La tournée est finie. Il est bien occupé lui aussi, je le remplace.
- Ah?!
- Mark Hernandez! VIO-LENCE, HEATHEN, DEMONICA, TECHNOCRACY, tout ça… - Bien, bien, bien. 1,2,3,4,5, tout le monde est là!

Un passage au "Sonic Room/Audio Voyage Studios", un mixage signé Sean Beavan (SLAYER, NINE INCH NAILS, MARYLIN MANSON) plus tard, et le voici enfin! Si les parties vocales de leur première sortie, "Forbidden Evil", avaient été enregistré à la vitesse de la lumière, cette fois-ci, Russ Anderson aura pris son temps… Tout est très travaillé, en ont-ils pour autant perdu de leur hargne? Pas vraiment. "Omega Wave" marque évidemment la fin d'une époque, laissant derrière un "Distorsion" technique à la personnalité affirmée, et un "Green" groovy, plus expérimental encore (qui n'aura pas fait l'unanimité).
Le côté direct, sauvage d'antan est globalement toujours là. En revanche, la production s'étant largement modernisée, l'impact ne sera sans doute pas apprécié de tous, mais l'aspect agressif et organique donne beaucoup de puissance à ces douze nouvelles compositions.
Douze, c'est beaucoup?
Oui mais heureusement pour nous, l'inspiration est là. De nombreuses années d'attente donc, mais paradoxalement, "Omega Wave" nous livre une course musicale effrénée, ouverte par les saccades d’une marche mélodique, assez classique mais efficace, intitulée "Alpha Century".
Puis un flot de notes apparait, et la machine est lancée avec "Forsaken at the Gates". Ce premier rouleau compresseur est en passant, le dernier à avoir été composé, mais peu importe, cette entrée est effectivement un bon choix. Avec des sections rythmique et solistique ultra-rapides, des vocaux percutants, le démarrage est dévastateur.
"Overthrow" suit le chemin tracé (englouti), en nous secouant à son tour par des riffs venimeux. On se retrouve alors balloté par un va-et-vient d'arpèges, de variations, poursuivis par une brutalité qui s'affiche progressivement...
Sans interruption, l'introduction furieusement mélodique d’"Adapt or Die" nous saisit à son tour. Juste le temps de laisser s'échapper quelques soli infernaux, un chant heavy (agressif et aussi parfois très aigu), et l'atmosphère obscure de "Swine" prend déjà le relais. Le tempo a beau s'être ralenti, quelques arpèges et une ligne de basse sinistre conduisent ce morceau avant de nous soumettre une petite montée et accélération à mi-parcours.
Une courte piste intitulée "Chatter" vient alors interrompre cette première partie d'album, pouvant être au passage qualifiée de "monstrueuse". Un bon prélude pour cette semi ballade thrashisante nommée "Dragging My Casket". Enfin, les chœurs sont plus légers, mais l'ambiance, tout aussi lourde. Le chant est encore une fois varié et maîtrisé au même titre que les autres instruments. Entêtant... Puis, nous aurons encore le temps de respirer un peu avec la venue d'"Hopenosis". Avec un fond heavy, un refrain magnétique, il installe cette fois, de manière plus poussée cette surface légère et pesante.
On se rapproche peu à peu de la fin, voici déjà "Immortal Wounds". En dépit d'un bon solo heavy speed et de quelques passages power "rentre-dedans", cette neuvième piste ne retient pas vraiment l'attention… "Behind the Mask" et "Inhuman Race" viendront s’y ajouter en faisant retomber un peu plus l'excitation du départ, même s’ils nous réservent aussi des moments accrocheurs dans leurs progressions. Le pire pour la fin? Non, avec autant de compositions fracassantes, ce trio se retrouve en dessous du lot on est d'accord, mais nous sommes encore loin de l'indigestion, de plus, il reste encore les six minutes de sauvagerie "old school" redoutable du titre éponyme. L'honneur est sauf, nous resterons sur une bonne note grâce à "Omega Wave"... ouf!

En résumé, si ce dernier opus se veut plus moderne, l'agressivité est mêlée à la mélodie avec beaucoup de maîtrise. Technique, puissant, mais aussi différent de leurs précédentes sorties, "Omega Wave" démontre une énergie nouvelle portée par un combo encore frais et inspiré, après toutes ces années...
La fin de l'album s’essouffle quelque peu, mais le reste est toute de même de haute qualité! Alors ne soyons pas intransigeants, leur retour est bel et bien réussi et ces nouvelles compositions feront remuer bien des têtes au cours de leur prochaine tournée... FORBIDDEN is back!







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