KAMELOT Poetry for the Poisoned [ 2010 ] |
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CD Durée : 50.00 Style : Heavy Symphonique |
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Chronique : 14 octobre 2010 , réalisée par Matai | ||||
Dans le merveilleux monde du heavy metal, qui ne connait pas Kamelot, ce groupe américain si réputé, estimé, adoré et surtout convoité ? Qui n’a jamais entendu l’évocation de ce nom si ancien ? Qui n’a jamais osé jeter une oreille sur leur œuvre si atypique et de qualité ? Du haut de leurs huit albums studios, le combo a su se faire remarquer au fil des années, depuis leur formation en 1991. Car en effet, Kamelot ne sortent pas de nulle part et ont tout de même pas mal d’années derrière eux, et par conséquent, une bonne dose d’expérience. Chaque album est toujours synonyme de progrès, d’une volonté d’aller de l’avant et d’en faire plus, autant en termes d’écriture, de production mais aussi de ventes. Car on peut le dire, Kamelot est un groupe qui vend, et chaque nouvel opus est attendu avec une certaine appréhension. Les précédentes sorties, telles que « Ghost Opera » ou même « The Black Halo » avaient renforcé ce sentiment d’adulation et d’ambition au point de devenir cultes dans le monde entier. C’est pourquoi l’arrivée dans les bacs de « Poetry for the Poisoned », le tout nouveau bébé de Kamelot, est source d’interrogation, de hâte, d’envie mais aussi de découverte. Enregistré aux Gate Studios de Wolfsburg en Allemagne, l’album se veut assez varié, riche et complet tout en détenant de nouveaux éléments. Ce qui se dégage de prime abord des titres, c’est ce côté sombre et mélancolique qu’on peinait à retrouver dans les précédents opus. Ici les ambiances restent différentes malgré quelques ressemblances. Les atmosphères antiques et épiques sont tout aussi présentes, les passages plus speed, mélodiques et planants, et ceux légèrement plus brutaux et tranchants. L’électronique se fraie son chemin lentement mais sûrement au milieu de quelques morceaux, apportant cette touche moderne et assez contrastante. Les claviers et samples livrent aussi quelques sonorités orientales et guerrières, à la manière de « The Great Pandemonium ». Ce morceau là a dernièrement été le premier single dévoilé de l’album en question, single qui avait conquis ou non les fans, notamment pour quelques raisons plus ou moins évidentes. Ainsi, en ayant pourtant une intro extrêmement bien foutu où se mélangent des tas d’instruments et de sonorités, et un fond totalement convainquant, il l’est beaucoup moins quand arrive le refrain qui semble-t-il, aurait été pompé sur « The Wicked Symphony » d’Avantasia, sorti un peu plus tôt courant 2010. Avis mitigé pour une bonne partie des adulateurs de Kamelot, qui en voyait en ce titre les prémices d’une grosse déception. Mais pourtant malgré ça, le titre « If Tomorrow Came » sort de ses gonds avec un rythme assez speed et des guitares pour le moins lourdes, un refrain des plus accrocheurs mais un chant peinant à faire des envolées. On était habitué à cette technique de la part de Roy Khan mais pour le coup, que ce soit dans ce titre ou dans les autres, sa voix laisse à désirer, même si son timbre soit des plus enivrants. « The Zodiac » sort aussi du lot et se veut bien impérial et hargneux, accompagné du chant de Jon Olivia. Mais malheureusement, outre ça, l’ensemble de l’album se veut assez faiblard et bien mou. Les rythmes sont assez lents et souvent peu tranchants, ce qui peut, il faut le dire, traîner l’auditeur dans un ennui mortel. La ballade avec la belle Simon Simmons est des plus monotones et vraiment banale. Les envolées lyriques de la demoiselle sont bien maîtrisées et sa voix angélique ne peut que bercer, mais justement ça berce, et on ne demande qu’une chose, que cela cesse, même si quelques solos, bons par ailleurs, pointent le bout de leur nez. « Dear Editor » est comme un cheveu dans la soupe, en réalité je ne trouve déjà pas à quoi il sert en particulier mais en plus je le trouve en total décalage avec l’ambiance même de l’album. On entend aisément des sirènes de polices, des camions, des moteurs, une voix synthétique et j’en passe…mais où allons nous ? Voyez vous le rapport avec cette atmosphère épique, sombre et impériale qui trône sur cette galette ? Je préciserais aussi que « Poetry for the Poisoned » se divise en quatre parties et ces parties là sont éponymes, avec tout de même un sous titre. Les morceaux 10, 11, 12, et 13 sont les représentants de ces quatre morceaux de gâteaux inégaux. Ils se suivent directement mais sont de durée variable, assez courte dans l’ensemble. Le premier bout est très intéressant car instrumental et symphonique. Kamelot laisse libre court à leur imagination pour le plaisir de nos oreilles. Le deuxième bout voit encore la présence de Simone, en duo avec Roy Khan. Mais n’y voyait pas encore ici une ballade, ce morceau est d’autant plus convainquant et bien fait. Les vocaux sont parfaits sur un fond épique et des riffs incisifs. Les deux derniers bouts par contre laissent à désirer et je n’y trouve vraiment rien de bien transcendants, sauf toutefois la mélodie au chant du troisième bout. Alors pour le coup il y a de quoi se demander pourquoi un tel découpage ? Pourquoi tant de fioritures pour finalement pas grand chose ?Car on retrouve peu de cohérence dans tout ça. Pas de thèmes, pas de suites logiques, juste cette ambiance générale certes, mais ça ne fait pas tout. Juste l’impression que les morceaux ont été posés ici et là sans grande conviction. Varié, peut-être, très bien produit, oui, des nouveautés, en effet, des guest, une bonne tripotée, mais convainquant ? Pas vraiment. On a en réalité l’impression d’écouter un groupe de heavy symphonique comme plein d’autres et pas d’écouter du Kamelot. Décevant. |
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