DESTRAGE
The King Is Fat’n’Old [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 49.37
Style : metal New Scool / Alternatif
  Infos :
  Contact label : http://www.myspace.com/coronerrecordsmusic
  Contact groupe : http://www.myspace.com/destrage
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 14 octobre 2010 , réalisée par Aris3agaiN
   
THE KING WILL FALL ! Voilà bien trop longtemps que l’on attendait le digne successeur de l’énorme « Urban Being » de nos Italiens de Destrage. Loin d’être le combo le plus connu de leur pays, les cinq têtes brûlées le composant ont néanmoins su montrer un grand talent et une maturité hors pair, en accouchant d’un premier album extrêmement prometteur. Le désavantage de débuter sa carrière musicale en grandes pompes, c’est qu’il faut ensuite assurer pour proposer quelque chose d’au moins aussi bon à ses auditeurs. Voilà un challenge pas forcément des plus faciles, puisque bon nombre de groupes ont tendance à déballer un « numéro deux », sans prise de risques ou tentative d’aller plus loin dans leur démarche. Eh bien, pas d’inquiétudes, Destrage se situe à des années lumière de tout cela. L’ébauche commencée avec « Urban Being », d’un metal moderne et hybride, continue sur sa lancée, et va même beaucoup plus loin, avec un deuxième album largement à la hauteur du premier. Oui, ces Italiens prouvent que le talent métallique existe dans leurs contrées, et c’est un plaisir que de se le voir confirmer !

Au programme, de l’énergie, de l’énergie, et encore de l’énergie. Dès « Double Yeah », premier morceau de la galette, la formule destragienne s’affiche ultra moderne. La production assurée par Coroner Records est tout simplement impeccable, on aurait pu aimer un petit peu plus de cognant pour la batterie de Frederico Paulovich, mais le mix laisse tout de même la place nécessaire à chacun des instruments ainsi qu’à la voix de Paolo Colavolpe. Le chanteur montre d’ailleurs tout au long de l’album une maîtrise impressionnante de son organe, dans le guttural comme dans les voix claires. Bon, il faut tout de même le reconnaître, les parties chantées sont nombreuses, peut-être un peu trop même. Les passages les plus violents sont les plus appréciables, et il est aisé d’accrocher aux titres les plus rapides, à l’instar de « Smell You Later Fishy Bitch » ou de « Wayout ». Néanmoins, le tout passe très harmonieusement, grâce à des mélodies killer et ultra bien placées, comme sur « Tip of the End », ou encore « Neverending Mary ». Le duo de guitares Matteo Di Georgia / Ralph Salati assure parfaitement son rôle et donne des riffs intéressants, bien tournés, dans une galette truffée de soli et autres démonstrations techniques fortement réussies. On se laisse entraîner par le break prenant de « Back Door Epoque » ou par l’excellent « Home Made Chili Delicious Italian Beef ». Le tout est puissant, énergique, mais ne lasse pas pour autant. Destrage semble avoir trouvé la recette miracle pour combiner mélodies catchy et efficaces avec un gros son caractéristique, sans que cela choque. Espérons seulement que le combo saura garder dans le futur cet impressionnant équilibre, sans tomber dans la démesure de voix claires et des passages mielleux. Les cinq Italiens en sont, en tout cas, encore bien loin avec ce deuxième album, qui se révèle énorme, écoute après écoute. En effet, passer plusieurs fois d’affilée cette galette ne lasse pas, les morceaux étant suffisamment complexes pour demeurer intéressants et l’auditeur aura toujours un nouvel élément à découvrir.

Mais Destrage ne serait pas Destrage sans sa bonne dose d’humour, que l’on retrouve avec un grand plaisir sur un « Jade’s Place » grandiloquent, ou sur le très efficace « Panda VS Koala », sur lequel on apprécie le petit clin d’œil aux jeux Mortal Kombat (Pandality !). A la fois puissantes et sans prise de tête, voilà donc de superbes qualités pour un disque fort réussi.

Le combo italien nous livre ainsi un deuxième album largement digne de son prédécesseur, en allant encore plus loin dans sa démarche déjà très aboutie à la sortie d’ « Urban Being ». Les mélodies sont efficaces et ne font pas tâche face à la puissance et la technique développées par les cinq musiciens. « The King Is Fat’n’Old » est une petite merveille et un énorme coup de cœur, et mérite toute l’attention des amateurs de metal « new school » et autres intéressés par les mélanges de styles musicaux. Destrage demeure extrêmement prometteur, et on attend désormais de pied ferme un troisième album toujours sur la même lancée, ainsi qu’une petite tournée en France pour découvrir tout cela en live !







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