HAERESIARCHS OF DIS Denuntiatus Cinis [ 2010 ] |
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CD Durée : 67.06 Style : Black Metal |
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ORIGINALITE |
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Chronique : 10 octobre 2010 , réalisée par Chart | ||||
Le black metal n’a pas fini de faire des émules de l’autre côté de l’Atlantique. HAERESIARCHS OF DIS est presque un jeune groupe puisque ses origines remontent seulement à 2004. C’est plutôt récent si l’on considère que le premier MAYHEM date déjà de 1989 et que le dernier album studio de EMPEROR après dix ans de carrière est sorti en 2001. HAERESIARCHS OF DIS semble reprendre le flambeau longtemps tenu par les groupes de black metal majoritairement scandinaves. Comme assez souvent dans ce style de formation, le groupe se retrouve autours d’une tête pensante. A l’heure actuelle, c’est même plus que ça puisque HAERESIARCHS OF DIS ne compte en réalité qu’un seul membre multi instrumentiste, Cernunnos. C’est nettement plus simple lorsqu’il s’agit de prendre des décisions. Aujourd’hui, l’entité HAERESIARCHS OF DIS revient avec un second opus « Denuntiatus Cinis » après un « Overture » relativement peu convaincant. Pour ce qui est de la production, ce nouvel opus bénéficie d’un traitement tout à fait spécial dans la pure lignée des groupes dits de true black. C’est une philosophie propre à ce style bien entendu. Pas de grosse production, pas de temps interminable consacré au mixage et un son au final bien « crade ». Je ne vous apprendrais rien en disant cela. Il faut tout de même avouer que ce choix est purement artistique et qu’il est totalement assumé. C’est peu comme pour les films du dogme qui refusent toute forme d’artifice. C’est un choix qui en rebutera certains mais qui fait aussi la force de ce genre de groupe dans l’underground. Difficile de se poser comme juge car ce choix revendiqué est difficilement discutable. Sans cela, l’ambiance en pâtirait fortement. On pourrait aussi se lancer sur le débat des productions grandiloquentes d’un certain DIMMU BORGIR qui depuis quelques temps n’a plus vraiment grand-chose à dire d’un point de vue musicale. Question originalité, on ne peut pas non plus dire que HAERESIARCHS OF DIS sorte de l’ordinaire. Les compostions n’ont rien de bien nouveau à vous proposer. Elles sont tout à fait dans la lignée de ce que faisait EMPEROR au début de sa carrière. C’est certes très bien fait mais pas vraiment transcendant. Même Ihsahn a énormément évolué au fil des années. Ecouter HAERESIARCHS OF DIS, c’est un peu comme revenir en arrière dans le temps. C’est certes très bon et c’est aussi un bon moyen pour ceux qui ne connaissent pas ce style de se faire une idée mais malheureusement, il y a des chances pour qu’au final vous ne soyez pas plus intéressé que cela et que vous soyez tenté de revenir aux groupes qui ont fait ce style. L’album en lui-même contient tout de même de très bons morceaux. « Intent The Proem » est tout à fait à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un tel album. C’est violent, rapide et puissant tout comme « Ad Baculum » que l’on retrouve plus tard sur l’album. On en prend très vite plein les oreilles avec une satisfaction garantie. « Intent The Canticle », « Intent The Augury » sont eux aussi très intéressants dans leur manière d’aborder les mid tempos. On trouve aussi sur ce disque un grand nombre de pistes réservées à des titres présents uniquement pour agrémenter l’ambiance générale. C’est parfois très réussi. « Bemoan The Fallen » est franchement le morceau le plus déconcertant. Armé de sa guitare sèche, Cernunnos vous amène tout à coup dans un endroit qui pourrait ressembler à l’Irlande. On est presqu’au niveau de THE POGUES. C’est très étonnant et tellement exceptionnel qu’après avoir été surpris, on en redemanderait bien volontiers. Si HAERESIARCHS OF DIS avait débuté sa carrière il y a une vingtaine d’années, il est certain qu’ils auraient acquis une très grande notoriété en peu de temps. Malheureusement, ce n’est pas le cas, ils appartiennent à une nouvelle vague de groupes qui ne font que perpétuer l’héritage des pionniers de ce style sulfureux. Bien sûr, l’album n’est pas du tout inintéressant mais tellement déjà entendu qu’on est presqu’à la limite du plagia. On aimerait tellement entendre quelque chose de nouveau que cela serait presque décevant de leur part de ne pas arriver à satisfaire nos oreilles en mal de nouvelles sensations. |
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