NIBIRUS
Dawn of dream [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 25.24
Style : Death mélodique
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.myspace.com/nibirusband
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 05 octobre 2010 , réalisée par Oceancloud
   
Nibiru, ou planète X, serait un astre inconnu du système solaire et qui s'approcherait de la Terre environ tous les 3600 ans, provoquant cataclysmes et extinctions de masse. En gros, un gros caillou bien planqué derrière Pluton et qui viendrait mettre la pagaille chez nous quand bon lui semble. Saleté. Légende ou réalité, mystère, mais cette histoire a passionné un quatuor du Pas de calais qui a décidé d'en faire son nom et d'en conter l'histoire.

C'est ainsi que le groupe Nibirus a trouvé sa voie en 2008, prêchant à l'époque pour la chapelle black/death. Depuis, deux démos confidentielles sont passées et Nibirus met enfin un pied dans le professionnalisme avec "Dawn of dream", son premier EP.
Composé de Asscaroth à la guitare, Baâlberith (récemment éjecté) au chant et la deuxième guitare, Nilrêm à la basse et Furith à la batterie, Nibirus a donc passé un gros vernis science fiction/mythologie sur sa réalisation, lui donnant une véritable personnalité et une cohérence bienvenue. En effet, plutôt que d'aligner des titres sans rapports entre eux, les 5 morceaux de ce disque nous content la même histoire (dont malheureusement nous n'avons pas les paroles), agrémentés d'un livret joliment illustré et rappelant le thème général. A mon sens, cette cohérence concept/visuel/musique est un gros plus pour ce jeune groupe et lui permet de se démarquer un peu de la masse.
Pour en arriver à la musique, Nibirus n'a pas réinventé la roue, loin de là, mais sait comment on s'en sert. Oubliés les oripeaux black metal des débuts, c'est désormais vers le death mélodique suédois qu'il faut regarder. Rapides et très mélodiques, les compositions puisent leurs racines chez les grands noms du style, références évidentes et bien connues de tout amateur d'extrême qui se respecte. La formule est archi-connue, le propos rabâché en long en large et en travers depuis près de 15 ans par des hordes de suiveurs lourdauds. Nibirus n'échappe donc pas à la redite: virulence empruntée à At the gates, atours ultra mélodiques soufflés par Dark tranquillity et pointes d'arrangements dérivatifs prêtés par Soilwork. Le tableau est bien planté, vous voyez le décor (ou l'inverse). J'en vois déjà pleins qui brandissent leur petites plaquettes zéro pointé, fermez là et lisez la suite! Non, pas zéro pointé, Nibirus n'étonne pas mais a tout de même des choses à dire. En premier lieux, le quatuor possède une bonne technique, lui permettant de fignoler ses compos. On sent bien quelques blasts un peu approximatifs et des leads pompiers, mais l'envie est là. En découle donc des mélodies intéressantes et des structures de morceaux relativement riches, évoluant fréquemment pour garantir le rejet de la linéarité. Enfin, Nibirus intègre quelques éléments « atmosphériques » en phase avec le concept, par exemple les voix claires que je qualifierai d' »occulte »,un peu à la manière de Rotting christ, donc bien employées et collant parfaitement au thème général.
Nibirus n'est donc ni un simple polycopié ni une fracassante révélation, mais promet de belles choses. Dernier point et pas des moindre: le son. La prod n'est pas franchement une réussite, trop étouffée et manquant singulièrement de puissance. Mais bon, pour un début, on dira rien.

Avec un concept bien personnel, un certain savoir faire et une vraie motivation, Nibirus se fraie un chemin doucettement vers le haut du panier. Il se pourrait que notre scène nationale se voit dans le futur d'un vrai combo mélodeath qui vaille le détour. Reste à nos frenchies à bosser leur personnalité musicale et leur son pour faire leurs preuve sur full lenght. Rendez vous pris pour le premier album donc, étonnez nous messieurs. Et pensez aux paroles cette fois...







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