ALGAION Exthros [ 2010 ] |
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CD Durée : 40.50 Style : Black Metal Melodique |
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Chronique : 01 octobre 2010 , réalisée par Valentheris | ||||
Algaion fait partie de ces vieux groupes présents parmi les débuts d'une scène et qui avancent sur le chemin qu'ils se sont fixés, sans précipiter les choses, subissant la vie rythmée de ses membres et offrant un nouvel aperçu de leur talent en temps voulu. Ce troisième et dernier opus en date, "Exthros" voit le jour treize ans après "General Enmity" et si vous vous demandiez quelle forme allait prendre la musique du groupe après treize longues années, vous ne devriez pas tomber à la renverse tout au long des quarante minutes d'écoute, le style d'Algaion étant fidèle à ce qu'il était autrefois. Changement d'époque, de label et de moyen oblige, le son se trouve être plus puissant qu'auparavant, gardant la "pâte" du groupe intact et offrant un plaisir d'écoute des plus délectable. Cette constatation se fait naturellement à l'arrivée du premier titre "That Time Is Nigh" qui offre un riff simple d'accès, entraînant, avec une mélodie prenante où la production laisse une liberté d'expression totale à chaque instrument, la batterie, elle-même fort bien mixée, ne peinera jamais à se faire entendre de même que la basse qui, bien qu'un peu étouffée est bien présente, Mathias Kamijo le principal guitariste offrant une bonne prestation aux deux instruments alternant parties mélodiques et techniques et riff plus tranchants. Le chant de Marten Björkman s'avère, en revanche, être parfois un peu trop poussé comme en témoigne "Nature Our Slave" et son introduction. Néanmoins, l'homme en question à le mérite de ne jamais se reposer, et hurle tout au long de l'opus avec une conviction appréciable, sa voix se mariant très bien avec la musique, elle relève d'un cran l'atmosphère dramatique qui semble reigner en maître en particulier sur le superbe "Theos Tou Aimatos" où le combo chant/guitare est réellement prenant. Un défaut qui pourra s'avérer de taille pour certain est la prévisibilité de l'album. En effet, une ligne directrice est bien présente tout au long de l'écoute et lors de la première fois, les morceaux ont tendance à ne pas trop se distinguer les uns des autres, ce qui peut provoquer une certaine lassitude pour peu que l'on n'adhère pas immédiatement à l'univers d'Exthros. Bien sûr, ce dernier possède tout de même son lots de morceaux phares tels que "The Last Of The Cursed Days" et sa très belle mélodie ponctuée de solis courts, mais jouissifs, ou encore le final dynamique "House Of War" clôturant d'une bien belle manière l'ensemble sur une atmosphère un peu plus hargneuse. On notera également la présence d'une reprise de Rotting Christ, à savoir "Prime Of Evil Existence" toutefois modifiée dans sa forme et quelque peu dans son fond, faisant d'elle une reprise assez originale et intéressante pour les fans et qui ne dénature pas une seconde l'ambiance de cet album. Si Algaion progresse lentement, ses membres eux ne stagnent pas dans leur art comme en témoigne les nombreux groupes dont ils font (ou ont fait...) parti. La technique qu'ils ont acquise, que ce soit au travers de Pain, Hypocrisy, Marduk... se reflète sur certains passages très appréciables comme le bon "Ruach Adversarial" qui nous assène son riff tranchant et assez recherché dans sa forme malgré sa simplicité à l'écoute. On peut donc dire que ce dernier album est un point fort pour le groupe. Accessible pour quiconque voudrait le découvrir, amateur de Black Metal ou non, mais la grande linéarité restera un défaut assez conséquent pour d'autres. En tout cas, ils reviennent sur le devant de la scène plutôt en forme et c'est un point non négligeable pour les fans de la première heure. Exthros laisse présager du bon, il ne reste plus qu'à espérer que le groupe continue dans son élan et que la prochaine sortie soit moins espacée. |
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