CHRONIQUES ALBUMS

Ici, pas de problème, rien qu’à regarder l’artwork de couverture du CD on sait d’avance que l’on va avoir droit à du heavy-métal épique, avec aventures bien « fantasy », avec des dragons et des épées en plastique. Ici on ne renie pas ses amours pour le heavy des 80’s, old-school donc bien revendiqué. Cela se confirme dès le premier titre « Impetuos Fire » bien typé MANOWAR évidemment.
Mais au fait, qui ose enregistrer ce « pure steel » métal » en 2010 à part « the kings of métal » cités plus haut ? Réponse, ce sont les Italiens de ICY STEEL bien sûr qui nous présentent leur second album intitulé « As The Gods Command ». ICY STEEL, nos cousins transalpins ont débuté officiellement leur carrière en 2005, mais ils jouaient déjà ensemble depuis trois années. Après la petite démo des débuts en 2005, ils enregistrent un premier opus éponyme en 2007. Voilà donc pour le petit historique de la formation. Quelques petits changements de line-up plus tard, ils repartent donc au combat avec ce power-métal qui leur va si bien semble-t-il.

Après cette petite présentation, on reprend l’écoute de la galette qui s’avère assez consistante, pensez-vous, plus d’une heure au compteur avec des titres longs et assez travaillés.
Faisant suite à une première piste tonitruante où le combo nous a collé au plafond, puissant et speed, on nous emmène sur un terrain instrumental avec « The Persistence OF Time » aux allures néo-médiévales. On veut peut-être nous démontrer qu’ici il y a de bons « branleurs de manche » avec pour la suite des compositions, des soli ébouriffants, des riffs thrashisants aussi.
Les morceaux nous font penser tour à tour à du MANOWAR bien sûr, mais aussi à du JUDAS PRIEST, du RUNNING WILD, mais aussi à du IRON MAIDEN de part certains climats instaurés par ci et par là. Le chanteur sait moduler sa voix avec bonheur, passant du grave aux envois suraigus.
Ici on ne néglige pas un certain côté théâtral, et non plus des parties acoustiques bien privilégiées comme par exemple dans « Out Of Your Time » et son penchant folk, et « Fly Without Wing ballade guerrière.
Nous avons du speed bien sûr, mais aussi du super « heavy » (Mjöllnir »). Bref les Italiens ne ménagent pas leurs efforts pour essayer de faire quelque chose d’original, faire du neuf avec du vieux, car il est évident que tout (ou presque) à été dit ou fait dans ce style qui navigue entre l’école Anglaise (NWOBHM) et Américaine, tout ce qui en somme est qualifié volontiers de old-school.

En conclusion, deux réflexions nous viennent à l’esprit, soit on considère que ICY STEEL prends le train en marche et n’apporte pas grand chose au heavy-métal, soit on considère que l’énergie déployée, la volonté de bien faire et une certaine technicité sont à reconnaitre à leur juste valeur et à ce moment là, l’écoute n’est pas mauvaise au contraire.
En ce qui me concerne, je ne vais pas porter au pinacle « A The Gods Command », mais avouer que finalement cet album vaut bien le détour au milieu de ce qui nous est présenté en ce moment dans le « true métal » indémodable. Album agréable à l’écoute et qui ne « caricature » pas le style tout simplement.