ANATHEMA
We're Here Because We're Here [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 58.06
Style : Rock Progressif
  Infos :
  Contact label : http://www.kscopemusic.com/
  Contact groupe : http://www.anathema.ws http://www.myspace.com/weareanathema
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 24 septembre 2010 , réalisée par YoG
   
- Nom du médicament : Anathema.
- Date de fabrication : Tout juste trente ans.
- Fabriqué en : Royaume-Uni.
- Mode d'administration : Intra Auriculaire.
- Dans quel cas le médicament ANATHEMA est-il prescrit ?
Ce médicament est très efficace si vous êtes très bien, et que vous voulez devenir très… pas bien. Ou alors si vous aimez la musique mélancolique, sombre, triste (n'ayons pas peur des mots) mais que vous n'en pâtirez pas pour autant. Ou alors si vous êtes un grand rêveur. Ou alors si vous aimez sortie seul gambader dans la prairie un soir de pleine lune. Et il existe bien d'autres cas...

- Contre-indications du médicament ANATHEMA :
Ce traitement est interdit aux :
. Dépressifs
. Dépressifs
. Dépressifs
Mais aussi aux :
. Ex-célibataires redevenus célibataires.
. Adolescents prépubères en manque d'attention
. Femmes enceintes (euh, non quand même pas.)

- Effets indésirables possibles du médicament ANATHEMA :
. Somnolence
. Vision altérée du monde qui nous entoure
. Constipation (ah non pardon, j'ai confondu avec le dernier album des Murderdolls).Bref, assez plaisanté. Passons aux choses sérieuses. Sept ans. Il aura fallu attendre sept longues années pour enfin avoir le loisir d'avoir entre les mains le descendant de "A Natural Disaster".
Que nous réserve donc ce nouvel opus ? Retrouverons-nous le groupe d'il y a quelques temps ou doit-on faire face à un changement majeur ?

Dès les premières notes de cet album, quelque chose de nouveau transparaît de la musique d'Anathema. Le côté ambiant semble avoir pris les dessus sur tout le reste, et on est loin de l'époque où le groupe était adepte de Death et de Doom Metal. Alors certes, cette "patte" bien particulière est ici retrouvée, mais au fur et à mesure de l'écoute de cet album, on rencontre une musique plus élaborée, plus réfléchie, mais surtout plus lumineuse. Exit la sombre musique d'antan ; Anathema semble avoir évolué, s'être métamorphosé. Le groupe devient également de la même manière plus "accessible" à un public qui était jusque là peu enclin à se noircir les idées.
La technique est, si j'ose dire, peu présente comme à l'accoutumée, pour laisser place à une musique pleine de feeling ; un véritable message destiné au public. C'est à se demander si Anathema, par ce disque, ne souhaite tout simplement pas "renouer" avec son public après tant d'absence, et lui transmettre une sorte de "bonheur retrouvé". Une musique plein d'espoir, pleine d'étincelles ; un véritable chuchotement à l'oreille des auditeurs.
Quelques longueurs, par moments apparaissent, qui n'affecteront pas vraiment notre écoute ; ce n'est pas en effet quelque chose de trop notable. Mais un danger guette : attention à ne pas trop tomber dans le cliché "pan pan cul cul" tout de même ; à vouloir trop en faire… Je pense notamment à certains passages comme lors de "Everything", où je trouve que l'idée de doubler la voix est bonne, mais pas sur toute cette durée.
Certains passages deviennent vite "clichés" et je trouve cela assez dommage.Le moment fort de l'album restera pour moi la piste numéro sept (décidément, ce chiffre 7 !), j'ai nommé "A Simple Mistake" que je trouve vraiment splendide. Si tout l'album était de l'acabit de cette piste, je pense que l'on aurait un des albums de l'année me concernant. Sur des nappes clavier / guitare et une batterie au jeu à la fois discret mais bien équilibré, la voix de Danny est absolument majestueuse. Un chef d'oeuvre que l'on doit notamment à la montée en intensité que l'on retrouve dans les dernières minutes (en fait dès la moitié de la piste), qui nous fait vraiment penser à du Pink Floyd de la plus belle époque. Un rock progressif atmosphérique comme on les aime ; une bombe.
Un disque très soigné, qui décevra sûrement certains anciens admirateurs du groupe et ravira de nouveaux fans.
Certes, il y a toujours moyen de "faire autrement", mais ce que signe là Anathema, c'est une sorte de reconversion. Une réconciliation avec eux mêmes, et n'est ce pas ce que le titre de cet album signifierait ?
Anathema n'a plus rien à prouver à personne ; s'ils sont là, ce n'est pas sans raison.
Et c'est ce qu'ils nous démontrent ici, dans un CD très bien présenté (Jewel Case).
Un dernier mot sur la collaboration avec Steven Wilson : collaboration plus que bénéfique ; le son est (comme à l'accoutumée pour Wilson) génial…







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