PRIMAL AGE The Gearwheels of Time [ 2010 ] |
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CD Durée : 41.00 Style : Hardcore-Metal |
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Chronique : 23 septembre 2010 , réalisée par Hellbangeuse | ||||
Bien que sur le papier, Primal Age puisse presque passer pour un vieux de la vieille avec ses 13 ans d'âge, le groupe n'en est qu'à son deuxième album studio. Ce n'est pas que les gars soient d'une flemmardise hors norme, pas du tout. Au contraire, si le groupe est resté en standby entre 2000 et 2005 c'est en raison du side-project nommé Absone, de certains des musiciens. Mais voilà, Primal Age s'est réveillé en 2005 pour rééditer son MCD et partir en tournée un peu partout. Ce qui a fini par conduire à l'enregistrement d'un premier album en 2007. La suite reste logique : deux années sur la route et une nouvelle galette en 2010, la bien nommée «The Gearwheels of Time» (les engrenages du temps) prouvent que Primal Age est toujours dans la course.... … Et ne perd pas de sa hargne, loin de là. Le ton est d'ailleurs donné dès le premier morceau de l'album où l'on se retrouve littéralement face à une bombe à retardement, comme le suggère la petite sample d'ouverture, qui explose sous nos yeux où plutôt directement dans nos tympans. La puissance est sans conteste le maître mot de cet album. Une puissance mêlée à une lourdeur propre aux HxC et à ses moshparts qui nous abreuvent d'adrénaline tout au long de l'écoute. Le style de Primal Age est en effet bien défini, un Hardcore Thrash/Death mené par une voix rappelant celle de Lef Jensen (Dew-Scented). Pas de répit, ou presque. La force du groupe se trouve justement là. Une certaine finesse dans les compositions, pas forcément discernable dès la première écoute mais qui finit par peu à peu s'imposer au fil de l'appropriation d'un album qui se révèle plus complexe qu'il n'y paraît. Certains arrangements en sont d'ailleurs de parfait exemples : une basse par moment clairement audible (« What Makes Us Submit Ourselves »), des frottements de cordes discernables qui rajoutent une touche supplémentaire aux compositions (« Eyes but no Sight of Bleeding », « Symphony of Dreams ») et une voix poussive par instants, également plus rythmée (« Nothing to... »). Justement, parlons de la voix. Le point faible de la formation et cela depuis fort longtemps. La qualité vocale s'est bien sur améliorée depuis « A Hell Romance », le ton est plus assuré et profond mais pas encore suffisamment. Le phrasé manque de force la plupart du temps et on apprécierait par instants une voix plus granuleuse et profonde. Au delà, l'articulation des mots serait à approfondir elle aussi. Mais ce serait pinailler que dénigrer véritablement l'organe de Didier puisque ces défauts ne sont en fin de compte pas plus choquants que cela. D'autant plus que la section rythmique se révèle d'une qualité indéniable. La basse, pour une fois audible, forme un duo destructeur avec la batterie qui use de sa double pédale comme d'une kalachnikov. L'instrument est d'ailleurs clairement mis en avant sur nombre de morceaux et va jusqu'à mener finement la danse grâce à des variations de caisse claire sur « A Fire Consumes My Heart ». Le mixage final entre les instruments amène un rendu d'une réelle qualité et d'une vraie cohérence sans que le groupe perde pour autant de son âme. « The Gearwheels of Time » est certainement un album mature, réfléchi et équilibré. La lourdeur et les moshparts n'accaparent pas à outrance la bande sonore et les diverses écoutes révèlent chaque fois quelques nuances supplémentaires qu'il est stimulant de s'approprier petit à petit. Il ne semble alors pas abusif d'avancer que Primal Age fait partie de ses groupes français encore relativement confidentiels qui gagneraient à être mieux connus. |
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