BAD TRIPES Phase Terminale [ 2010 ] |
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CD Durée : 49.03 Style : Metal/Punk |
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Chronique : 16 septembre 2010 , réalisée par Black.Roger | ||||
Il n’y avait que Marseille et ses bas-fonds, sa sardine bouchant le vieux port, sa gouaille odorante, son goût de la pourriture réaliste, la vie « dégueu » de tout un chacun qui remplit les colonnes des journaux à sensation, pour nous servir une « bouillabaisse » gore, horrifique, sur fond de thrash-métal, de punk-rock électro, de mélo-musette avec piano à bretelles pour un rendu plus réaliste. Dans cette veine trippante, ce ne sont pas les gentils GARCONS BOUCHERS qui nous interpellent mais BAD TRIPES avec un premier album mijoté dans ses abattoirs depuis trois ans et intitulé « Phase Terminale ». Bel avenir morbide au menu avec 13 titres qui vous bousculent les idées avec textes provocants, mais d’un réaliste exacerbant à vous ronger les ongles au cerveau, à vous faire saigner le cœur et à vous faire vomir votre petit déjeuner, dérangeant donc mais jouissif dans sa démarche. Le skeud est donc original dans ses exploits textuels et son mélange de sons, de chansons de cabaret aux dérives décapantes. BAD TRIPES, avec ses airs faussement punk de MALAKWA, va plus loin qu’un DK DANCE qui mangeait les « restes » de notre société de consommation dans les décharges à ciel ouvert. Ici la « brailleuse » de service Hikiko, vit ses textes maladifs souvent telle une poupée déglinguée auquel on aurait volé sa petite enfance fleur rose pour la plonger dans les « saloperies » de notre vingt et unième siècle. Et tout à tour nous sommes immergés dans des dérives politiques, sexistes, pornographiques, militarises de pacotille, de viols physiques et intellectuels en passant par les « vieux » dont on ne sait plus quoi faire. Bref, tout y passe dans ce petit théâtre des horreurs, avec intensité parfois où les guitares tranchent, le piano-bar devient lancinant, l’accordéon apportant son grain de mélancolie perturbante, les claviers installant les ambiances glauques, les machines ponctuant les envois de leurs « beats » aidés par une batterie non maitrisée. A la fin de l’audition on reste surpris par tout ce déballage de sang, de sueur et de sperme qui a dégouliné de nôtre « mange-disques » pendant presque une heure. Le tout est de savoir si ce moment fort et gore laissera des traces dans notre subconscient ? Mais oui, car en bons masos que nous sommes, on appuie sur la touche « re-play ». Vous avez tout comprit alors laissez vous tenter vous ne le regretterez pas. |
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