ANACHRONIA
One Second Before… [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 60.02
Style : Progressive & Melodic Death Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.greatdanerecs.com
  Contact groupe : http://anachronia.site.free.fr http://www.myspace.com/anachronia
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 16 septembre 2010 , réalisée par Bodomania
   
Ne vous fiez pas au titre de ce nouvel opus! Tombée dans une faille spatio-temporelle, la formation lilloise aura mis beaucoup plus de temps pour nous faire parvenir le successeur de "The Endless Agony". Six ans plus tard donc... "One Second Before" arrive enfin. Mais le résultat est-il à la hauteur de cette longue attente?

Fort d'un tout nouveau line-up et muni d’une superbe pochette, ANACHRONIA sort aujourd'hui ce second album, distribué cette fois par "Great Dane Records". Le chemin emprunté par le groupe est également différent, leur registre s'étant étoffé au cours des années, le "Gothic Metal" d'antan s'est alors transformé en un alliage nettement plus moderne et diversifié. Une voie plus agressive aussi, due au chant de Zwayn (un nouveau venu) et aux accords mélodiques et acérés de Vince. Ce virage musical est plutôt une bonne surprise d'ailleurs, durcissant le ton dans cette atmosphère parfois un peu trop légère...
Il y a donc un "mais", voir plusieurs, la production tout d'abord. Celle-ci ne met malheureusement pas en avant le potentiel de certains titres, le tout manque alors de puissance, d'accroche et de profondeur. Dommage, car certains morceaux efficaces et inspirés en souffrent et forment alors un ensemble quelque peu brouillon, où le chant prend le dessus, au détriment du reste. Concernant le chant féminin, quelques défauts sont justement à noter. Pourtant mélodieux, celui-ci manque parfois de force et de justesse, trop fragile (ou trop aigu) sur cette sympathique balade aux accents death mélo nommée "Winter always turns to Spring". Ceci dit, les parties vocales de Fay s'accordent parfaitement aux pistes "folk" et acoustiques telles que "Last Prayer part one", "What Dreams may come" (intégrant la flûte enchanteresse de Nat), ou encore "Epitaph", terminant l'album par le ruissellement de la pluie et le grondement d'un orage... Dans ce genre d'atmosphère, la voix porte alors le titre avec beaucoup de finesse. Et en parlant de subtilité... les grunts, parfaitement maîtrisés par Zwayn, ne sont pas bien loin, je dirais même qu'ils sont très présents, ce qui donne un côté extrême assez tranchant avec la voix "pop" de Fay. L'osmose n'est pas parfaite sur les riffs "heavy/death" et autres changements de rythme qui construisent "Secret of Sciences". Cependant, de manière générale, ce contraste intéressant ajoute indéniablement de la puissance et de l’originalité au climat sombre et énigmatique qui parcoure l'album.
Pour compléter le tout, l'ancien guitariste du groupe, Thomas Tourbier, se voit chargé des quelques parties claires (et chaudes) qui mènent avec mélancolie l'acoustique bluesy intitulée "You were wrong part one".

Et musicalement parlant alors? De la diversité, de l'efficacité, de la mélodie encore et toujours amenée de multiples façons. Un registre éclectique qui nous offre du "Black/Death symphonique" sur "Chimaira builders", porté par des notes sombres au clavier, des riffs cinglants et l'intégration de quelques samples. Des sonorités modernes que nous retrouverons d'ailleurs dans le titre suivant "Inflamed". Alternant le "Death/Thrash mélodique" aux sonorités "folk" et "electro", le mélange s'avère plutôt réussi. "Last Prayer part two" est très entraînant également, dans un style purement "Death mélodique", avec de belles mélodies et ambiances venues des hauteurs scandinaves... Très inspiré et accrocheur !
À l'apparition de "You were wrong part two", nous revenons alors à du "Metal Symphonique" durant lequel le chant lyrique et guttural se côtoient. Les saccades apportées par la basse groovy de Fab', les samples et les lourds coups de baguette de DJP renforcent ainsi la structure. Le côté progressif, également très présent dans la musique d'ANACHRONIA, est représenté jusqu’au bout… Bien que totalement différents, "The Least" et "Sekhmet" en sont de parfaits exemples. La brutalité est mêlée à une atmosphère énigmatique sur le premier titre, et à des ambiances orientales entêtantes pour le second.

En définitive, plus on écoute cet album, plus on se rend compte du travail de composition, qui, malgré certains défauts est néanmoins recherché.
Un nouvel opus qui laisse entrevoir un potentiel certain, douze titres riches mais nuancés, entre aboutissement et faiblesse. Cet opus marque une nouvelle page pour ANACHRONIA, seul le temps nous dira le reste…







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