CHRONIQUES ALBUMS

He hop moussaillons, voici en vue au bout de la lorgnette le troisième album de SWASHBUCKLE qui sort au cabaret du perroquet bourré, mais non enfin, chez le géant du métal Nuclear blast Records.
« Crewed By The Damned » avait attiré notre attention en 2006, puis « Back To The Noose » (2009) avait pris des allures de consécration pour le gros thrash/death de marins du trio du New-Jersey, outre-atlantique. Un an seulement plus tard, une troisième bordée intitulée « Crime Always Pays » vient secouer le navire.

Les pirates des caraïbes, cousins d’Amérique de ALESTORM nous proposent donc une suite aux aventures d’ Admiral Nobeard avec sa voix « grumeleuse » et « growlée » à l’occasion, cette voix de vieux loup de mer qui dirige le bateau par sa présence unique sur cd et plus sûrement sur les planches. La guitare du Commodore RedRum tranche dans le vif en « sabrant » tout ce qui bouge sur le pont, quant à Bootsmann Collins, nouveau matelot, il met le turbo à sa batterie tel un thrasher fou.
La tambouille servie aux marins attentifs que nous sommes se résume à un thrash-folk naviguant entre deux eaux, entre SLAYER et RUNNING WILD pour être plus précis. La recette utilisée dans le précédent opus « Back To The Noose » semble nous être proposée à nouveau dans « Crime Always Pays ». A savoir un quart de titres instrumentaux « folkisants », acoustiques avec guitare, violon et percussions, pour trois-quart de thrash/death des familles qui ravage tout sans fioritures.
L’effet de surprise procurée par les deux précédents albums semble s’émousser quelque peu avec cette nouvelle galette. Ici on est plus métal extrême que folk classique et chansons de marins, soit. Mais tous les titres brutaux et brut de décoffrages sont un peu « redondants » à la longue, c’est la mauvaise impression que leur breuvage décapant de « frères de la côte » me laisse au fond de la gorge (des oreilles pardon) !

« Crime Always Pays » n’est pas un mauvais album, je n’irai pas jusqu’à prétendre cela, on aime bien la « gouaille » de ces pirates du métal, mais attention, comme dirait mon ami le capitaine fou, le navire semble tourner en rond. Alors, que diable, hissez le drapeau noir, larguez les amarres mettez les voiles, et prenez des risques dans votre musique, « mille sabords ».
En attendant, outre les « méfaits » discographiques de SWASHBUCKLE bien jouissifs au demeurant, je vous conseille vivement les prestations live de la formation tout simplement délirantes et efficaces, ambiance assurée.