CHRONIQUES ALBUMS

Eric Gales… Mais qui est donc Eric Gales ?
C’est tout simplement un enfant surdoué de la guitare, et ce dans un registre blues rock. Cet afro-américain sort son neuvième album, que les fans de blues doivent impérativement se procurer, pour ne pas passer pour des has been.
Son style de prédilection ? Du blues rock/metal, croisement entre Jimmy Hendrix, Albert King, et tous les enfants spirituels comme Albert Cummings et autres Poppa Chubby. C’est du blues survitaminé, à la limite du hard, mais toujours très rock et groovy. Parfois on franchi largement la ligne avec des solos « hard » très percutants et incisifs, mais comptez bel et bien sur du blues « qui décoiffe ». Parfois énervé, parfois lancinant et voluptueux, le chant de clair et la guitare d’ E.Gales savent nous toucher sur chaque compo. On regrettera peut-être le très léger manque de hargne dans le chant mais c’est vraiment chercher la petite bête où il n’y en a guerre. Coté production, c’est du très bon, sans parler du package digipack et une pochette psychédélique qui fait rappeler les années 70’s.
« Relentless » n’est en rien original, il ne fait qui suivre le courant blues rock mais de quelle manière ! Impossible de ne pas taper du pied, avec quelques petits relents parfois de psyché et de blues afro de Louisiane. Admirez également le pseudo slow « When you’ve got no place to go », un titre blues par excellence car lent, triste dans les paroles, et ce petit solo de « ST Blues guitare » au son si éloquent pour vous faire vibrer, chavirer…Qu’y a-t-il de plus beau qu’un riff de blues de Memphis ?

Fans de guitare électrique et surtout de blues, Eric Gales vous proposera un voyage dans le Tennessee, entre vieux bourbon et mélancolie, le tout dans un album très ouvert, très varié, sans faire trop de démonstration technique (sauf peut-être sur le dernier titre digne d’un bon Steve Vai) , mais jouant beaucoup plus sur le feeling et l’émotion. Une pièce majeure à ne surtout pas rater.