INSIDIOUS DISEASE Shadowcast [ 2010 ] |
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CD Durée : 36.37 Style : Brutal Death Metal |
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Chronique : 01 septembre 2010 , réalisée par Bodomania | ||||
Tiens donc! Un bois, un homme bien équipé et un cadavre dans le coffre d’une voiture… Non non, il ne s'agit pas de l'affiche du dernier film familial de l'été ou d’une photo de vacances du Serial Killer le plus proche. Voilà simplement l’artwork du premier album de l’all-star band « INSIDIOUS DISEASE ». En 2004, cinq musiciens quelques peu (re)connus prirent possession de leur instrument dans le but de former ce nouveau projet. Alors, en avant pour les présentations, nous retrouvons donc: Silenoz de DIMMU BORGIR et Jardar (ex-OLD MAN'S CHILD) à la guitare, Tony Laureano (ex-DIMMU BORGIR, NILE, ANGELCORPSE…) derrière les fûts, Shane Embury de NAPALM DEATH à la basse, et enfin, l'ancien MORGOTH qu'est Marc Grewe au chant. Certains d'entre vous auront peut-être découvert le combo à l'occasion du Wacken Open Air de 2009, mais c'est cette fois, armé d'un opus mixé par Russ Russell et sorti chez "Century Media" qu’ils reviennent en force. Présenté par une illustration assez sanglante, "Shadowcast" annonce un "Death Metal" violent, direct et furieux, mais aussi sombre et énigmatique, mis en avant par des relans "Black Metal". Construit autour d'une mélodie entêtante, l'instrumental intitulé "Abandonment" illustre progressivement cette alliance Black/Death. Mais ce titre étant le dernier (de l'édition simple), commençons plutôt par le commencement, c'est à dire par une plage "deathtructrice"! Brutal et thrashisant, "Nuclear Salvation" nous prouve d'ores et déjà que la production et la technique sont effectivement en béton armé. La musique d'INSIDIOUS DISEASE se veut lourde, sauvage et chargée d'une atmosphère marquée par la scène extrême des années 80. Certains y verront parfois du DEATH ou du MORBID ANGEL... Et il est vrai que quelques noms viennent rapidement en tête, il n'y a donc pas de hasard quant aux choix des bonus tracks présents sur la version limitée, l'un d'entre eux se trouvant être un certain "Leprosy". Mais, quoi qu'il en soit, les membres nous assènent des titres tout droit sortis de leurs seuls esprits dérangés. Il suffit de s'arrêter un instant sur certains textes pour se rendre compte que la pochette est en définitive très bon enfant (ayant été censurée aussi…). Le qualificatif de "boucherie" est donc de mise, aussi bien dans les paroles que dans la musique du quintet infernal. De la violence, certes, mais une violence loin d'être irréfléchie. Et un autre élément vient se greffer à cette sauvagerie bien pensée, il s'agit de la mélodie. Car de manière générale et plus particulièrement sur d'excellents titres comme "Boundless", "Abortion Stew" ou "The Desire", l’aspect mélodique et complexe prend alors tout son sens. Le duo Silenoz/Jardar n'en finit pas de distiller des riffs et des soli à la fois acérés et majestueux. "The Essence Of Neglect" nous donne à son tour une petite démonstration de puissance et de technique. De par sa rapidité d'exécution hautement démentielle, le violent métronome qu'est Tony Laureano suivi de très près par Shane Embury, nous transporte alors dans une sphère très agressive et pesante. Le suffocant "Rituals of Bloodshed" est quant à lui marqué par l'intervention de Frank Pucci (NECROPHAGIA), qui au passage a participé à l’écriture des paroles. Mais ce labyrinthe sordide nous réserve encore de bonnes surprises… Une atmosphère Death/Black groovy, une once de virtuosité solistique et des changements de tempo parfaitement maîtrisés déferlent à l'arrivée de "Facemask" et "Value in Flesh". En délivrant une ultime dose de haine et d'ambiance malsaine avant l'outro, Marc Grewe signe là ses derniers growls profonds et déchirants, qui donnent une dimension d'autant plus sombre à cet album. Le groupe ne propose pas d'innovation majeure, on pourrait également leur reprocher un ton parfois répétitif, mais au delà de ça, je ne vois vraiment pas quel pourrait être le véritable défaut de "Shadowcast". Le cocktail explosif créé par des membres aussi expérimentés qu’inspirés prend bel et bien, et ses titres marqueront à coup sûr les esprits les plus endurants. Ce premier album sans faille, destructeur et mélodieux nous réserve quelques petits chefs d'œuvre du genre... Une sortie à ne pas manquer ! |
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