CHRONIQUES ALBUMS

Il y a des groupes qui se fichent totalement des conventions, des règles, des façons de faire ou de ne pas faire, et qui suivent leur instinct, leur envie et surtout leur imagination. Lis Er Stille fait partie de ces formations où les membres qui les composent n’ont pas vraiment de styles particuliers en commun, où chacun a son genre de prédilection, ses goûts qui leurs sont propres, leurs univers…quand ces différentes choses se mélangent ensemble, cela donne une musique des plus originales et surtout expérimentales…
« The Collibro » est le troisième album de cette formation Danoise, une belle avancée et surtout beaucoup d’efforts. En effet, l’opus a été produit et enregistré par les membres eux-mêmes (donc auto prod), puis mixé et arrangé en Suède par Magnus Lindberg de Cult of Luna…
Les croyances du groupe ne sont pas très conventionnelles…car en effet, la musique viendrait tout autant viendrait tout autant des profondeurs que des hauteurs (enfer/paradis ?)…pour eux aussi, un morceau de musique doit prendre le temps de raconter son histoire, le temps qu’il lui faut…que ça dure trente secondes, trente minutes ou trente ans…il n’y a pas de limite et donc pas de règles particulières…

C’est donc pour ça que les titres sont aussi inégaux dans leur longueur…pour ça que la musique se veut si variée, si expérimentale, si déjantée par moment et surprenante…
Sur cet album, on passe vraiment du coq à l’âne…on peut très bien avoir un titre durant vingt secondes et arriver à un pavé de quinze minutes, on peut aussi bien avoir quelque chose de plus rock, de plus classique, plus funk, plus metal, plus electro aussi…d’où aussi cette notion de « progression ».

Le chant est simple et parfois très planant, du style des morceaux. Les claviers jouent un rôle important car ils permettent de donner ces ambiances si percutantes et atmosphériques…on retrouve souvent un piano en fil conducteur, accompagné d’une batterie très charismatique, très présente…les guitares sont pour la plupart du temps très harmonieuses et apportent cet univers si particulier…
Quelques titres instrumentaux apparaissent sur l’opus, renforçant ce côté expérimental, planant, et mystérieux, titres qui sont souvent des préludes aux morceaux les plus longs…
Avec tout ça, je pense qu’on retrouve aisément la patte de Pink Floyd dans les compos…alors pour tous les amateurs de nos chers « flamants roses », cet opus de Lis Er Stille peut sans aucun doute faire votre bonheur. « The Collibro » est un album riche au possible, varié mais aussi très bien produit.