CHRONIQUES ALBUMS

La scène brutale/extrême Australienne comprends des groupes qui valent largement le détour comme par exemple THE RED SHORE. Petit flash-back sur ce combo de Melbourne qui a vu le jour en 2004. Une certaine malchance à contribué à des changements de line-up réguliers. Tout d’abord notons le décès accidentel en tournée du premier chanteur Damien Morris fin 2007, remplacé ensuite par Jamie Hope et puis l’an dernier par Chase Butler.
Malgré tout cela le quintette à tenu bon la barre de navigation dans la tempête depuis un premier EP « Salvaging Whats Left » sorti en 2006 jusqu’à ce nouvel opus « The Avarice Of Man » qui parait en cette fin d’été 2010. Entre temps il y a eu « Unconsecrated » en 2008 et l’album compilation « Lost verses » en 2009 qui ont un peu désorienté l’auditoire du métal extrême. Mais le dernier opus que j’écoute en ce moment semble vouloir changer la donne et remettre les choses à leur place enfin.

Tout d’abord « on » a qualifié le groupe de énième formation de la mouvance « mode » deathcore/métalcore bien commode pour certains chroniqueurs. Pour ma part, surtout avec ce nouvel enregistrement consistant de près d’une heure de durée je qualifierai la musique des Australiens de death brutal et technique tout simplement.
Tel un DEICIDE plus aventureux plus moderne et plus énergique dans le genre, THE RED SHORE nous offre un métal-de-la-mort bien produit qui nous fait apprécier des compositions lourdes et suffocantes la plupart du temps comme en savaient le faire JUNGLE ROT. Ici on ne rigole pas, les guitares aux soli imprévisibles et aventureux mettent en valeur une voix caverneuse à souhait. La section rythmique est puissante et tout bonnement écrasante, avec une batterie qui reste toujours précise et inventive. Les lignes de basse sont peut-être un peu linéaires mais oh combien efficaces.
L’ensemble est assez terrifiant avec l’instauration de climats malsains, horrifiques et macabres accentués par des samples terrorisants qui vous glacent le sang tout simplement.

Tous les amateurs d’une certaine brutalité sauvage pour qui le mot death-métal doit prendre tout son sens au travers de morceaux ravageurs de neurones, rehaussés par un côté technique époustouflant de maitrise et d’intensité morbide, seront les premiers à se procurer cette nouvelle galette qui place THE RED SHORE dans le peloton de tête du brutal death technique, en Australie bien sûr, mais aussi dans les autres pays pourquoi pas ?