CHRONIQUES ALBUMS

NO CLASS est l’archétype, s’il en est, du groupe qui s’assume. De sympathiques têtes de quadragénaires, une esthétique Rock’n’roll old-school et une grosse influence laissée par MOTORHEAD, bref tous les ingrédients nécessaires à proposer une musique à contre-courant, sympathique et sans prétention.

« Go Hard or go Home » est une démo six titres efficace et bien ficelée, du moins au niveau strictement musicale. Le Rock’n’roll desservi est gras, très direct et lorgne régulièrement sur le terrain du Heavy-métal. Tous les riffs sont marqués d’un groove entraîneur et même si la prouesse technique n’est pas au rendez-vous, un certain sens de l’harmonie règne. De là naît une atmosphère vraiment agréable, propre au groupe mais qui n’atteint pas pour autant le summum de l’originalité. Tantôt mélancolique, tantôt plus dynamique, comme le souligne les relents Punk de « Get off my clouds », les six titres sont à l’arrivée relativement variés, tergiversant autour d’une racine bien Hard. On apprécie de même le timbre rauque du chanteur, qui malgré son agressivité reste un bon vecteur émotionnel. Que manque-t-il à cette démo pour être véritablement convaincante ? Tout d’abord une production digne de ce nom. La batterie manque véritablement d’ampleur ce qui est regrettable notamment lors des plans dépouillés dont l’impact se voit considérablement réduit. D’ailleurs, d’une façon générale, la production nuit à la lourdeur que pourrait avoir l’ensemble mais contribue au côté old-school. Seulement voila, old-school où non, cette démo paraît en 2010 et on reprochera au groupe de ne pas vivre avec son temps. Qu’importe au fond, nous n’en tiendrons pas rigueur puisqu’il s’agit que d’une maquette et qu’elle suffit largement à nous prouver que NO CLASS est un groupe dont la puissance doit être délivrée en live.

En conclusion, « Go hard or go home » est une démo sympathique, qui n’a rien d’exceptionnel mais qui malgré sa production est bien conçue. Néanmoins, le public auquel le groupe s’adresse est extrêmement restreint et il est difficile d’imaginer un avenir très glorieux pour NO CLASS. Un vrai album, avec une production plus conséquente pourrait peut-être changer les choses.