SULPHUR Thorns in existence [ 2009 ] |
||||
CD Durée : 44.42 Style : Black/death |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 30 août 2010 , réalisée par Oceancloud | ||||
La ville de Bergen en Norvège est parait il une des plus pluvieuse en Europe, au point que la municipalité y ait installé des distributeurs de parapluie. C'est peut être pour ça que nombreux parmi les bergenois tirent la gueule tout le temps et montent des groupes de black metal parmi les plus fameux (Immortal, Burzum, Enslaved... si c'est pas de la scène de référence, ça). Mais il fallait croire que la pluie s'était calmée depuis le milieu des années 90, puisque rien de neuf n'en a immergé depuis. Toutefois, le déluge semble avoir repris il y a quelques années puisque certains musiciens locaux ont décidés de se rassembler sous une nouvelle bannière: Sulphur. Existant depuis déjà 10 ans, Sulphur ne compte que 2 démo et deux albums, dont ce "thorns in existence", et se compose donc de membres issus d'autres gang brutaux du coin tels que Gorgoroth, Vulture industries et Aeternus, autant vous dire que nos joyeux lurons s'y connaissent en musique brutale, leur premier effort, "Cursed madness" étant là pour le prouver. Cependant, les norvégiens ont pour ce nouveau millésime décidé de rendre leur musique un brin plus subtile et réfléchie. Toujours enclin au metal le plus extrême, Sulphur a tout de même voulu avec ce nouvel opus s'éloigner du carcan black/death habituel. Sur des fondations foncièrement death moderne, visiblement inspirés par le Morbid angel post-"Domination", les zicos de Sulphur profitent de leur niveau technique pour incorporer des plans complexes, que l'on pourrait qualifier de math death., à coup de rythmiques syncopées et de riffs saccadés riches en harmoniques – les fans de Gojira ne devrait pas être dépaysés. Cette brutalité empreinte de maitrise technique devient ainsi le terreau d'expérimentation encore timides mais bien réelles. Par exemple, on retrouve sur "Luna Noctiluca", outre un refrain accrocheur, des chœurs et des arrangements de cordes prog 70's. Voix claires, arpèges et autres claviers goth viennent également trouver leur place parmi ce death/black virulent. L'album gagne en variété et en atmosphère, même si certains de ces élément passent pour des artifices masquant le manque d'originalité de certains riffs. Mais à mon sens, le vrai bonheur de cet album, c'est sa production. Très froide et métallique, le rendu des riffs de Sulphur devient presque industriel, m'évoquant l'ambiance apocalyptique de leur compatriotes de V:28. Quelques passages bien black se chargent de nous rappeler au bon souvenir de cette scène norvégienne, sans doute la plus glaciale qui soit. Au final, Sulphur est un bon compromis entre violence et ambiance. Froid et technique, ce groupe devrait satisfaire pendant quelques temps les férus d'émotions fortes, sans pour autant laisser de souvenirs impérissables. Néanmoins, en développant sa formule, Sulphur pourrait devenir la nouvelle sensation norvégienne. A suivre. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|