THE MONOLITH DEATHCULT The white crematorium 2.0 [ 2010 ] |
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CD Durée : 48.45 Style : Death-métal expérimental |
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ORIGINALITE |
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PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 30 août 2010 , réalisée par GOHR | ||||
A l’occasion de ses dix ans d’existence THE MONOLITH DEATHCULT va sortir son œuvre la plus aboutie. Il s’agit de « The White Crematorium 2.0 », soit un ensemble de dix chansons de Death-métal, que le groupe a eu l’idée de qualifier d’avant-gardiste, puisque les messieurs se plaisent à l’expérimentation. Même si le groupe se plait à se concevoir comme expérimental, cela est à relativiser grandement. Certes, les samples de chansons allemandes du début du siècle instaurent d’emblée un climat quelque peu déroutant, mais cela n’annule pas ce fait : THE MONOLITH DEATHCULT est avant tout un groupe de brutal présent pour envoyer une grande rafale à travers les dents. Sa musique est extrême comme le démontrent cette batterie furieuse ainsi que ces riffs puissants qui tirent souvent sur un terrain Black-métal. Néanmoins, ce qui pourrait jouer en faveur du côté avant-gardiste est cette volonté de mélanger des éléments très typés old school avec d’autres beaucoup plus modernes. De fait, des chansons comme « Concrete sarcophagus » ou « 1567 : Under the bloodcampaign » sont soutenus par des claviers et des samples très contemporains, contrebalancés l’instant d’après par des soli de guitares dissonants typés MORBID ANGEL. D’ailleurs, il arrive que le groupe joue avec le feu lors de certains élans expérimentaux. De fait, le mixage n’arrive pas toujours très bien à doser la superpositions de différentes pistes d’où un aspect quelque peu anarchique. Cela donne un caractère hermétique à l’album, ce qui fait que l’accroche n’est pas directe et que plusieurs écoutes sont nécessaires pour saisir certaines subtilités. Bien que la dominante soit brutale, nous sommes obligés de signaler deux titres un peu surprenants, les sinistres « The haunted ravines of Babi Yar » et « The white crematorium ». Lors de ces derniers ressort une forte influence Doom (l’éponyme dure neuf minutes) et force est de constater que le groupe est très habile pour développer des atmosphères oppressantes. Bref, ces deux titres sont cruciaux. Ils sont les points centraux de l’album, de lents mouvements contemplatifs sur les fantômes d’une Allemagne et d’une Europe guerrières qui, depuis le début de l’écoute, sont une ombre planante. La chanson bonus qui vient juste après est un morceau de Métal technoïde assez proche d’un Rammstein gonflé à bloc, mais rien de convaincant. Le groupe semble avoir placé cette chanson juste pour pouvoir faire dix titres, ce qui n’apporte rien à l’ensemble cohérents que sont les neufs autres chansons de l’album. En conclusion, « The White Crematorium 2.0 » est un album intelligent. Il ne s’agit pas véritablement d’avant-garde comme le groupe le dit lui-même, car cela manque d’audace. En revanche, l’atmosphère créée par THE MONOLITH DEATHCULT et sa musique comporte une bonne dose de dynamique et d’émotion. Une production un peu moins brouillon aurait sûrement fait de ce cd une belle réussite. |
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