THE ACACIA STRAIN Wormwood [ 2010 ] |
||||
CD Durée : 45.33 Style : Anvilcore |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 29 août 2010 , réalisée par SINISTRE.13 | ||||
The Acacia Strain un nom de groupe qui prête à sourire (l'acacia tendu), un artwork toujours très colorés au sens propre comme au figuré, des musiciens au look plutôt simple et passe partout, bref rien qui à première vue pourrait différencier cette formation de rock américain d'une autre. Pourtant lorsque le bouton 'play' de son appareil de lecture est enclenché une tout autre histoire se met en place ! Si de prime abord, l'enveloppe peut prêter à sourire, le contenu efface rapidement toute trace de rictus rigolard ! Acacia Strain empreinte un chemin différent de la plupart de ses compères coreux, respectant le dogme à la lettre. La plupart privilégie une certaine vitesse d'exécution, une mélodie plus ou moins présente. Nos amis eux ont fait le pari inverse, en ralentissant autant que possible le tempo de leur titres et en inondant le tout d'une basse ultra profonde dont le pouvoir d'inertie dévaste tout, éradique chaque millimètre de vie, et risque de provoquer de fortes nausées à toute personne sensible au rouleau compresseur sonore ! Épaulés en cela par un batteur ayant très certainement un lien de parenté avec Hulk tant chaque coup porté résonne comme une incantation aux forces telluriques qui président cette terre ! En revanche la guitare aurait mérité un meilleur traitement, celle ci étant peut être trop en retrait et ne servant finalement que d'habillage rythmique. L'assaut final est donné par Vincent Bennet (chant) qui possède un organe aux raisonnances proprement extra terrestres. Plus proche de l'animal que de l'humain, ses grognements et vociférations pourraient lever une armée entière de porcs, et font froid dans le dos tant l'implication est totale ! Une vraie performance qui n'est pas sans rappeler certains pachydermes de la scène 'new orleans' dont le groupe se rapproche fortement au fil du temps. Le spectre de Pantera, Crowbar, Eyeshategod, s'invite souvent sur cette œuvre gargantuesque, avec cette dose de jusqu'au boutisme 'doom' en plus,qui caractérise Acacia Strain depuis ces début en 2002 avec la sortie du virulent 'and life is very long'. Seul petit point noir à ce tableau idyllique, une trop grande linéarité empêche véritablement cet opus de décoller. Quelques respirations auraient été bienvenues pour qu'une immersion totale soit possible et redonne la motivation nécessaire pour se replonger plus d'une fois dans ce noir abysse, dont l'opacité engage chacun à une apnée de près de 45 minutes .... The Acacia Strain signe là son plus sombre méfait, véritable témoignage d'une souffrance intérieure profonde, catharsis sonore immense , celui ci ne laisse pas indifférent pour peu que l'on ne soit pas hostile aux longues plages plombées, métronome bloqué à zéro ! Si tel n'est pas le cas, un enrichissant mais funeste voyage s'offre à votre esprit malade .... ça tombe bien ma camisole est prête, j'y retourne! |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|