MUHMOOD AND EGO EX NIHIL Fictive Planets [ 2010 ] |
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CD Durée : 72.57 Style : Ambiant/Doom Metal |
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Infos : | ||||
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 28 août 2010 , réalisée par Matai | ||||
Muhmood and Ego Ex Nihil, c’est avant tout la collaboration entre deux projets expérimentaux russes mélangeant une musique post metal et doom à de l’ambiant et propulsant l’auditeur dans un voyage dans l’espace, un voyage long et profond, sombre aussi, autour de planètes invisibles et fictives…et tout cela mis en musique par des guitares hargneuses, des rythmes lents, et de grandes parties atmosphériques et très silencieuses, pour mettre en relief cette image si dépressive de la désolation et de l’errance dans un espace inconnu et si ténébreux… Il s’agit donc d’un split album, signé chez Solitude Productions et notamment dans la série des ‘Art of Silence’…on comprend alors de suite à quoi on a affaire… Cet album est … assez bizarre…et encore je ne sais pas si c’est le mot que je devrais employer. Les longues introductions de chaque titre sont assez silencieuses, on retrouve souvent une sorte de fond sonore, une sensation de vacuité, de désespoir, de ténèbres, d’enfer parfois…les sons sont étranges, on ne sait pas où on est, ni quand, ni avec qui…écouter cet album, c’est comme si on se retrouvait seul pour l’éternité, au sein d’un néant qu’on peinerait à distinguer…c’est presque suffoquer, supporter cette longueur terrifiante des titres, et cette absence de dynamisme…certes, tous les titres nous proposent de bonnes parties guitare, qui relèvent le côté doom de l’album, mais l'instrumental, l’expérimentation, mais surtout l’ambiant prennent le pas à chaque moment…si bien que cette ambiance si planante et angoissante propulse littéralement l’auditeur dans des abîmes sans fond…tombons nous ? ou au contraire, nous envolons-nous ? Le thème des planètes et de l’espace pourrait nous amener vers cette possibilité-ci, mais la musique en elle-même, bien que planante par moment, reste pour le coup assez pesante, étouffante, comprimante…alors deux termes antonymes, certes, mais si révélateur d’un opus très expérimental… Il faut décidément être accrochés pour écouter cet album…supporter la longueur, tenter le coup et se lancer dans l’obscurité…écoutez ça dans le noir sur votre canapé ou votre lit et vous verrez…vous serez happés, entraînés quelque part, vous ne trouverez pas de mots. Quand vous entendrez les guitares, vous aurez sans doute l’impression de reprendre votre souffle, de pouvoir sortir de ce silence, de ce vide immense, de remonter vers la surface et enfin entendre quelque chose : des riffs entraînants et hypnotiques, lents mais assez hargneux…et puis vous replongerez, encore et encore, jusqu’au dernier titre, sans doute le moins silencieux, le plus vivant… De l’originalité, une très bonne production, une bonne technique des instruments et de compositions, cet album est décidément une bonne découverte, sortant de l’ordinaire. A ne pas écouter si vous ne vous sentez pas très bien moralement parlant… |
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