OTARGOS No God No Satan [ 2010 ] |
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CD Durée : 47.23 Style : Black Métal |
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Chronique : 21 août 2010 , réalisée par Black.Roger | ||||
Les Bordelais d’OTARGOS très actifs dans l’underground du métal noir hexagonal reviennent sur le devant de la scène dans tous les sens du terme avec à leur actif de multiples concerts en France et à l’étranger. Mais aussi avec la sortie d’un quatrième album intitulé « No God No Satan » qui affiche clairement la démarche du groupe qui avance maintenant sans masque au milieu du black métal tous style confondus. Un an seulement après « Fuck God Disease Process » la formation semble vouloir battre le fer tant qu’il est chaud pour s’affirmer haut et fort dans la voie plus ambiancée et aventureuse du précédent enregistrement qui avait quelque peu divisé la critique à sa sortie. Toutefois, un certain retour plus cru semble vouloir maintenant contrebalancer la tendance dans un juste équilibre novateur tout de même. Après bientôt dix années de présence remarquée dans une direction résolument moderne d’un extrémisme cinglant de vérité, de modernité et de technicité, « No God No Satan » est peut-être l’album de la consécration d’une certaine originalité se faisant jour dans une voie sortant des sentiers battus du style qui nous intéresse ici. Avec des ambiances glaciales aux penchants indus, OTARGOS persiste et signe dans une musique qui se détache nettement des influences du départ situées entre DARK FUNERAL et MARDUK, il fallait le souligner et c’est chose faite maintenant. Le chaos tout azimut prôné par le groupe se met en place avec une certaine prise de risques et on aime ça. Les dix titres de l’enregistrement nous écorchent l’esprit pour mieux nous réveiller dans nos convictions profondes cachées au fond de nous même. Pour cela les guitares se font tour à tour lancinantes ou dévastatrices, les tempos se font pesants à donner la frousse aux adeptes burinés d’un black sulfureux. Les voix interpellent et se modulent à souhait en laissant une large place à de longues parties ambiancées où l’on se sent descendre inexorablement au fond du gouffre où reposent les squelettes de l’humanité. Pour mieux résumer ces 47 minutes intenses, voici « I, Flesh Of God » qui nous fait passer de l’ambiance lourde et étouffante à « Origine » qui représente le déluge, l’avalanche de technicité morbide. Et que dire de « Cuius Vis Hominis Est Errare » aux distorsions maladives, à l’approche textuelle remontant du fond des âges où la nécessité d’une croyance à une entité supérieure était une obligation. Aujourd’hui le constat de la décrépitude est amer, et ce titre traduit bien cette constatation mise en musique, et semble représenter à lui seul l’état d’esprit des Bordelais qui ont enfanté ce « No God No Satan ». Je terminerai cette chronique en vous laissant apprécier l’artwork de couverture du cd, œuvre bien sûr du bassiste « XXX » d’Otargos. Je vous souhaite une bonne écoute, voyage intemporel, avec cette galette noire et réaliste qui devrait combler avec profondeur votre vide intérieur, excellent album tout simplement. |
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