CHRONIQUES ALBUMS

Depuis les années 90, mais surtout depuis une dizaine d’années on ne compte plus les nouvelles formations se lançant dans une aventure musicale mélangeant folk et métal.
GALAR, duo Norvègien de Bergen fait partie de cette mouvance et sort aujourd’hui son second album intitulé « Til Alle Heimsens Endar ». Formé en 2004 par M. Kristansen. GALAR c’est aujourd’hui aussi un second musicien A.B. Lauritzen auquel se sont ajoutés pour ce nouvel enregistrement pas moins de 7 musiciens en guest. Parmi eux, Phobos à la batterie (AETERNUS, MALSAIN), les autres se chargeant des parties de viole, violon et de vocaux féminins à l’occasion. Le duo principal assurant des vocaux, guitare, basse, piano et basson. Tout un choix d’instruments donc, électriques et traditionnels pour nous présenter huit titres aux textes en langue Norvégienne.

Passée la barrière du langage, on essaie d’apprécier cette œuvre de black/folk/viking qui telle un conte nous présente légendes et batailles des anciens peuples de pays Nordiques. Pour ce faire, le groupe a choisi une démarche black mélodique et orchestrale entrecoupée de longues compositions instrumentales instaurant des ambiances épiques et massives. Les parties de piano, basson et violon sont intenses c’est un fait. Les voix, qu’elles soient rauques dans une démarche black ou claires à l’aspect théâtral sont bien placées. Les parties plus enlevées avec déluge de blasts donnent ainsi la réplique aux parties instrumentales qui se perdent parfois dans une ambiance éthérée.
Tout cela n’est pas mauvais, voire bien interprété, ici on maitrise bien ses instruments. Mais il manque un je ne sais quoi d’accrocheur, de prenant, tout s’écoule sans nous procurer le frisson épique qui fait la différence comme dans des groupes tels PRIMORDIAL, TURISAS, WINDIR ou encore WINTERSUN. Pour être franc avec vous, « Til Alle Heimsens Endar » m’a laissé de glace, alors qu’il aurait du m’apporter la flamme vivante d’un folk-métal puissant nous faisant partager des épopées légendaires des contrés froides du Nord de l’Europe.

Peut-être que le fait d’avoir déjà vu et entendu beaucoup de formations se situant dans la même démarche musicale bien trop souvent ces dernières années a faussé mon appréciation concernant GALAR, mais tout de même l’audition se révèle assez « plate », il ne faut pas se voiler la face ni se boucher les oreilles.
Je me contenterai donc de conseiller ce nouvel album aux inconditionnels du genre et autres collectionneurs invétérés se passionnant pour la « chose viking », je pense que vous m’avez compris.